La guerre commerciale continue. Alors que Trump a annoncé il y a quelques jours l'imposition de taxes douanières supplémentaires (10% sur 300 milliards de dollars de produits chinois) dès septembre, la Chine a laissé glisser sa devise pour annihiler l'impact de ces surtaxes punitives. D'ailleurs, pour le deuxième jour consécutif, la Banque centrale chinoise a fixé le niveau du yuan au-dessus de 7 (à 7.0136 pour un dollar). Et, nouveau rebondissement, Washington a décidé de renoncer à accorder les autorisations spéciales de commerce à Huawei, en représailles à la suspension des achats de produits agricoles américains par la Chine.
Trump a encore critiqué la Fed. Dans une série de tweets, le président américain a accusé l'institution de contribuer au dollar fort en raison de ses taux d'intérêt supérieurs aux autres pays et de pénaliser, ainsi, les exportateurs américains.
....John Deere, our car companies, & others, to compete on a level playing field. With substantial Fed Cuts (there is no inflation) and no quantitative tightening, the dollar will make it possible for our companies to win against any competition. We have the greatest companies...
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 8, 2019
Une mauvaise statistique de plus pour la Chine. Les prix à la production ont baissé de 0.3% en juillet (par rapport au même mois l'an dernier), ce qui n'était pas arrivé depuis septembre 2016. Cette statistique vient s'ajouter parmi les nombreux autres signes inquiétant pour deuxième économie mondiale. Le géant asiatique a en effet enregistré une faible demande intérieure mais également extérieures, ainsi qu'une baisse des importations, un recul de l'activité manufacturière et un ralentissement dans l'activité de services.
Intervention de la BoJ et statistiques économiques. La Banque du Japon a acheté sur le marché des obligations de maturité 1 à 3 ans et réduit celles d'une durée supérieure, afin de faire "pentifier" la courbe des taux et d'empêcher une nouvelle appréciation du yen. Du côté des statistiques publiées ce matin, la croissance du PIB a ralenti au deuxième trimestre, à +0.4%, contre +0.6% au trimestre précédent. Comme s'y attendait la Banque centrale, la croissance a été stimulée par la demande intérieure, alors que les exportations ont baissé.