Le repli des échanges commerciaux pénalise la croissance mondiale. L'OCDE prévoit une croissance économique mondiale de 3.2% cette année (inférieure à ses prévisions de mars 2019) et de 3.4% en 2020. "Déjà fragile, l'économie mondiale est déstabilisée par les tensions commerciales" a déclaré la Cheffe économiste de l'OCDE, Laurence Boone. L'escalade des tensions commerciales pèsent notamment sur les échanges internationaux, qui progressent au rythme le plus faible depuis dix ans. Pour la zone euro néanmoins, les perspectives de croissance ont été relevées (à 1.2%) depuis la dernière estimation.
 

La Bundesbank s'attend à une stagnation de la croissance. La Banque centrale allemande estime que la croissance du premier trimestre 2019 s'expliquait par des facteurs temporaires et qu'elle aura, ainsi, du mal à maintenir son rythme au cours du deuxième trimestre. Notamment affectée par une faible demande mondiale liée aux tensions commerciales et à une baisse des ventes d'automobiles, l'économie allemande devrait stagner sur la période avril-juin, selon la Buba.

La course des démocrates aux élections présidentielles américaines. Donald Trump lancera dans le courant du mois de juin sa campagne officielle en vue des élections présidentielles de novembre 2020. L'actuel locataire de la Maison Blanche a déjà levé les fonds nécessaires et organisé diverses réunions politiques pour mettre toutes les chances de son côté. De nombreux candidats, vingt-trois pour être précis, se sont lancés dans la course à l'investiture démocrate, un record.

La tension monte encore d'un cran entre les Etats-Unis et l'Iran. Trois jours après avoir déclaré qu'il n'espérait pas de guerre entre les Etats-Unis et l'Iran, Donald Trump a twitté dimanche "si l’Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l’Iran. Plus jamais de menaces à l’encontre des Etats-Unis." Après avoir dénoncé l'attitude de l'Iran, hier Donald Trump s'est dit disposé à discuter avec les représentants iraniens "lorsqu'ils seront prêts". Mais le président Hassan Rohani estime que "la situation n'est pas propice au dialogue". Les tensions entre Washington et Téhéran se renforcent et la pression des américains pour renégocier l'accord international sur le nucléaire iranien est maximale.

Baisse des taux en vue pour l'Australie. La Banque de Réserve d'Australie (RBA) envisage de baisser ses taux pour soutenir l'économie, la croissance du pays étant au plus bas depuis la crise financière de 2008. Cette possibilité sera étudiée dans deux semaines, en juin, lors de sa prochaine réunion a déclaré le gouverneur Philip Lowe.

En Autriche, le FPÖ quitte le gouvernement. Alors que le vice-chancelier autrichien Heinz-Christian Strache a démissionné samedi suite à un scandale de corruption, le ministre de l'intérieur Herbert Kickl a été limogé hier, à la suite de quoi tous les ministres du Parti FPÖ (extrême-droite) ont décidé de quitter le gouvernement.

En Bref. Le département américain du Commerce revient sur une partie de ses interdictions imposées au géant chinois des télécoms, Huawei, qui a finalement jusqu'au 19 août l'autorisation d'acheter des équipements et composants à ses fournisseurs américains. La Fed avertit sur les risques liés à l'augmentation du niveau d'endettement des entreprises américaines. La Banque centrale chinoise estime qu'il est possible de maintenir le taux de change du yuan à un niveau stable, et ne souhaite pas se lancer dans une guerre des changes pour ne pas compromettre ses chances d'aboutir à un accord commercial avec les Etats-Unis. La Chambre des représentants va enquêter sur la fortune personnelle de Donald Trump, qu'elle accuse d'avoir artificiellement réduit pour payer moins d'impôts et réclame l'accès à ses déclarations fiscales.