"Ces informations sont fausses, il n'y a jamais eu de meeting prévu". Le Conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow a assuré que les discussions entre la Chine et les Etats-Unis étaient toujours d'actualités. Il a en effet démenti l'information du Financial Times selon laquelle l'administration américaine avait refusé de s'entretenir avec ses homologues chinois cette semaine à Washington avant l'arrivée du vice premier ministre chinois les 30 et 31 janvier. Les négociations sino-américaines sont donc toujours sur la bonne voie, bien que Trump fasse preuve d'intransigeance sur certains sujets, comme la protection de la propriété intellectuelle et les transferts de technologies forcés.

Forum économique de Davos. Mike Pompeo, en vidéo conférence depuis Washington, s'est exprimé devant les participants du WEF. Il a évoqué une "époque intéressante" où les peuples ont choisi de prendre de "nouvelles directions", en faisant référence au Brexit, à "la montée du Mouvement 5 Etoiles en Italie", à l'élection de Macron en France, de Bolsonaro au Brésil ou encore de Trump aux Etats-Unis. Le Secrétaire d'Etat américain estime que la mondialisation est une bonne chose, mais qu'il est nécessaire de créer des "alliances robustes", de mettre en place "des frontières sécurisées" ainsi que sur des "politiques favorables à la croissance".



En Bref au WEF. Jair Bolsonaro a assuré que l'économie brésilienne souhaitait s'ouvrir au reste du monde. Les participants au Forum économique se sont dit favorables à plus de justice fiscale "mais" sous certaines conditions, et pour le moment, personne ne semble vraiment d'accord.  Un sujet sur lequel les experts paraissent unanimes : l'économie mondiale ne court pas de risque de récession. Concernant la seconde puissance économique, "la Chine ralentit mais ce ne sera pas un désastre", a assuré un haut responsable chinois.

Quelques zones d'ombre au pays du soleil levant. En 2018, le Japon a enregistré un déficit commercial (ça n'avait pas été le cas depuis 2015) de 1203.3 milliards de yens, soit environ 9.2 milliards d'euros, contre un excédent de 2907.2 milliards en 2017. Ses exportations ont reculé, en partie en raison de la baisse de la demande provenant de Chine (son principal partenaire commercial), touchée de plein fouet par les tensions commerciales avec les Etats-Unis. En parallèle ses importations ont progressé, affectées par la hausse de ses achats de pétrole et de gaz naturel. Par ailleurs, la Banque du Japon a décidé d'abaisser sa prévision d'inflation à 0.9% (contre 1.4% précédemment) pour la prochaine période budgétaire, qui débute en avril 2019. Malgré ces quelques nuages à l'horizon, l'agence de notation Fitch a confirmé ce mercredi, la note d'endettement de long terme à "A" et sa perspective "stable", évoquant "des finances externes solides".

En Bref. Malgré des perspectives de croissance révisées à la baisse par la Commission européenne, et d'autres institutions internationales, l'Italie n'entend pas modifier son budget 2019. Demain, le Sénat américain va tenter de s'accorder sur un texte visant à mettre fin – au moins temporairement – au "shutdown" qui a entamé son second mois. Le taux de chômage recule de 0.1 point de pourcentage en Grande Bretagne, s'établissant à 4.0% (contre 4.1% en novembre). Pour Michel Barnier, le négociateur en chef du Brexit, les britanniques "ont besoin de temps", et croit "qu'un accord ordonné sera globalement conforme au traité".