Le "plan B", ou "plan A bis", de Theresa May n'a pas convaincu. La Première ministre a annoncé hier vouloir retourner à Bruxelles cette semaine pour renégocier l'accord sur le Brexit, notamment pour rediscuter de la question de la frontière irlandaise. "Ce n'est pas le moyen d'avancer", dixit la ministre allemande de la Justice, qui s'est dite "déçue" que Theresa May s'entête à vouloir obtenir de la part des européens de nouvelles concessions. De toute façon, le ministre chargé du retrait britannique de l'UE, Stephen Barclay, a avoué que Londres ne sait pas encore quoi demander à ses homologues européens. Lors de son discours hier, May s'est également engagée à ne pas renégocier l'accord sur la Paix en Irlande du Nord, et à se montrer "plus souple" avec le Parlement en ce qui concerne les prochaines discussions au sujet des relations entre le Royaume-Uni et l'UE.

Qui remplacera Draghi à la tête de la BCE ? Le mandat de Mario Draghi prendra fin le 31 octobre. Pour l'instant, quatre noms ressortent comme candidats potentiels à sa succession. Il s'agit d'Erkki Liikanen, actuel gouverneur de la Banque de Finlande, de Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE, de François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, ainsi que Jens Weidmann, président de la Banque d'Allemagne. Pas trop nordiste, pas trop sudiste, pas trop faucon, pas trop colombe, mais excellent communiquant : la perle rare est-elle dans ce quatuor ? Un champion de la com' est d'autant plus nécessaire qu'au Forum économique de Davos, les participants ont l'air de vouloir forcer les banques centrales à revoir leur façon de communiquer aux marchés sur l'évolution des taux d'intérêt et sur leurs intentions ("forward guidance").

En Bref. Aucune surprise attendue jeudi pour la première réunion de l'année : la BCE devrait maintenir ses taux directeurs. En Espagne, Inigo Errejon, le cofondateur et actuel député du Parti politique anti-austérité "Podemos" démissionne. Début février, la Commission européenne devrait réduire sa prévision de croissance économique pour 2019, à 0.6% (contre 1.0% actuellement, et 1.2% en novembre dernier), pour l'Italie. Aujourd'hui, cela fait un mois pile que le "shutdown"a débuté aux Etats-Unis, et les espoirs d'en sortir semblent toujours réduits.