Matteo Salvini a perdu son pari. Le chef de La Ligue avait décidé début août de mettre fin à son alliance avec le Mouvement 5 Etoiles, espérant provoquer des élections anticipées et profiter de la notoriété de son Parti pour prendre seul le pouvoir. Mais c'est loupé. Hier, le Mouvement 5 Etoiles et le Parti Démocratique ont finalement trouvé un accord, leur permettant de former la nouvelle coalition gouvernementale. Sergio Mattarella n'aura donc pas, à sa grande satisfaction, à organiser des élections cet automne. Comme l'avait exigé le M5S, le nouveau gouvernement sera dirigé par Giuseppe Conte.

Le chef du Trésor américain discute d'obligation ultra-longue, de marché des changes et d'une rencontre avec la Chine, avec Bloomberg. Le Secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a déclaré, dans un entretien à Bloomberg, que les Etats-Unis n'avaient pas l'intention d'intervenir sur le marché des changes pour l'instant et a indiqué que toute action future devrait être coordonnée avec la Fed et ses alliés mondiaux. Il a également précisé à Bloomberg que la possibilité d'émettre des obligations d'Etat de très longue échéance était étudiée "très sérieusement" par l'administration Trump "si les conditions sont favorables, alors je m’attends à ce que nous tirions avantage des emprunts à long terme en mettant cela à exécution". Les rendements des bons du Trésor à 30 ans ont chuté à un plus bas niveau mardi. Au sujet du commerce, il a rapporté qu'une réunion entre les deux camps aurait bien lieu, mais il n'a pas précisé quand. A ce sujet, la Chine a confirmé une reprise des négociations commerciales et a déclaré qu'elle ne prendrait pas de mesures de rétorsion contre les nouveaux tarifs douaniers américains (ce qui entraîne aujourd'hui le net rebond des indices boursiers européens).

Nouveau deal entre l'Argentine et le FMI. L'Argentine a demandé au FMI un rééchelonnement de sa dette de 57 milliards de dollars, dont les premiers remboursements devaient intervenir en 2021, afin de rassurer les marchés, qui craignent un défaut de paiement. En échange de l'étalement de la dette contractée auprès du FMI, la seconde économie sud-américaine promet à l'institution internationale une cure d'austérité budgétaire. Le FMI a indiqué qu'il étudiait sa demande et a assuré "être aux côtés de l’Argentine pendant ces temps difficiles".

Le CHF poursuit son ascension pour le 4e mois consécutif. Le franc suisse, valeur refuge par excellence, a été particulièrement recherché ces derniers temps, en raison des différents risques commerciaux et géopolitiques qui inquiètent les marchés. Dans ce contexte, Andréa Maechler, membre du directoire de la BNS, a déclaré que l'institution devait maintenir une politique monétaire accommodante afin de contenir la demande du franc suisse.

Le GBP/USD et GBP/EUR baissent depuis l'annonce de Johnson. La livre sterling s'est dépréciée face au dollar et à l'euro hier, après la décision du Premier ministre britannique Boris Johnson de suspendre le Parlement jusqu'au 14 octobre.

Probable baisse des taux de la Fed en septembre. Les déclarations des présidents de la Fed de Dallas et de la Fed de San Francisco, Robert Kaplan et Mary Daly, ont renforcé l'idée que la Fed pourrait baisser ses taux lors de sa prochaine réunion en septembre.

Ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine. L'assemblée nouvellement élue va se réunir pour la première fois depuis la victoire écrasante de Volodymyr Zelenskiy aux élections présidentielles, et pourrait nommer un nouveau Premier ministre.

Norges Bank Investment Management (NBIM) veut investir dans le Private Equity. Le Fonds souverain norvégien a écrit aux ministres des finances pour demander une modification de son mandat afin d'être en mesure d'investir plus facilement dans les sociétés non cotées, sur le point de s'introduire en bourse.

PIB américain. Cet après-midi, sera publiée la seconde estimation du PIB américain au second trimestre. Il est attendu que les chiffres confirment un léger ralentissement de la croissance de l'activité économique au cours des trois derniers mois.

De bonnes statistiques économiques en France. Selon l'INSEE, l'économie française a progressé de 0.3% au deuxième trimestre, après 0.2% annoncé lors de sa première estimation. Par ailleurs, la consommation des ménages s'est redressée en juillet, affichant une hausse de 0.4%, après un repli de 0.2% le mois précédent. Le déficit des administrations publiques est ressorti à 3.4% du PIB en juin, contre 3.5% en mars. Le taux d'épargne des ménages au 2ème trimestre a toutefois baissé de 0.4 point, à 14.9%, et le taux de marge des entreprises a progressé de 0.5 point, à 33.1%.