De nouvelles discussions entre Pékin et Washington. Le représentant adjoint américain aux négociations, Jeffrey Gerrish, est à Pékin pour préparer les prochaines discussions sur le commerce, prévues jeudi et vendredi, avec les représentants chinois. Le représentant américain pour le Commerce Robert Lightzer, le Secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, le vice-Premier ministre chinois Liu He et le gouverneur de la Banque centrale Yi Gang seront présents. Des rumeurs évoquent une rencontre en Xi Jinping et Donald Trump autour du 15 mars.
Theresa May a besoin de plus de temps. Alors que la question de l'accord sur le Brexit reste en suspens et que la Première ministre britannique doit présenter cette semaine son plan B pour le Brexit, le secrétaire d'Etat au logement, James Brokenshire, a annoncé hier que May avait l'intention de demander aux députés de lui laisser plus de temps pour négocier avec Bruxelles. Le "backstop" demeure le principal point de friction. Theresa May a refusé la solution d'une union douanière permanente avec l'UE.
Après une pause de 20 jours, probable nouveau blocage budgétaire. Hier, le Secrétaire général de la Maison Blanche a déclaré sur Fox News qu'un nouveau "shutdown" n'était pas exclu, si Républicains et Démocrates n'arrivent pas à trouver un compromis au sujet du financement du mur à la frontière mexicaine avant le 15 février.
Le Sommet sur la gouvernance mondiale débute par un discours inquiétant du FMI. Christine Lagarde a fait part de ses inquiétudes hier lors du premier jour du World Government Summit à Dubaï, concernant le ralentissement de l'économie mondiale. La directrice générale du Fonds Monétaire International explique que les tensions commerciales, l'incertitude liée au Brexit, le ralentissement de l'économie chinoise et le resserrement des taux d'emprunt (alors que les Etats, entreprises et ménages accumulent de "très lourdes dettes") affectent la croissance mondiale, qui s'avère "plus lente" que prévu. Elle appelle alors les gouvernements à se préparer à une éventuelle "tempête économique" et à éviter le protectionnisme. Elle a de plus évoqué l'évolution de la dette publique des pays arabes depuis la fin de la crise financière de 2008 (en dix ans, elle est passée de 64% à 85% du PIB) et des perspectives de croissance "incertaines".
En Bref. Au Royaume-Uni le taux de croissance du PIB s'élève à 0.2% au 4ème trimestre 2018 (soit moins qu'attendu, consensus : +0.3%). Statu quo en Russie, la Banque centrale a maintenu son taux directeur à 7.75%. L'agence de notation Moody's a relevé la note souveraine de la Russie, passant de Ba1 (spéculatif) à Baa3 (qualité moyenne inférieure). Le PIB de la Norvège "continentale" (hors production d'hydrocarbure et transport maritime) a progressé de 0.9% au 4ème trimestre 2018 (consensus +0.7%), et de 2.2% sur l'ensemble de l'année (après 2.0% en 2017). David Mapass, en passe de devenir le prochain dirigeant de la Banque Mondiale, lance une salve de critiques à l'encontre de l'institution qu'il juge "trop dépensière, corrompue, et trop généreuse avec la Chine".