Le bras de fer entre Trump et la Chambre des représentants continue. Outre-Atlantique, le "shutdown" se poursuit et ni Trump, ni les démocrates ne semblent enclins à faire des efforts. Les administrations de l'agriculture, du commerce, de la sécurité nationale, des transports, de l'intérieur et du trésor sont fermées depuis le 22 décembre, ce qui représente environ 800 000 fonctionnaires au chômage technique. Cette paralysie des administrations fédérales commence à poser de sérieux problèmes et des projets de solidarité voient le jour pour aider ces nombreux employés désœuvrés… et sans rémunération. Le président ne veut pas reculer face aux opposants démocrates et insiste, quoi qu'il en coûte, pour mener à bien sa promesse de campagne.

Des nuages s'amoncèlent autour du commerce international. Alors que les négociations commerciales sino-américaines semblent se poursuivre, les tensions pourraient survenir à nouveau entre les deux puissances mondiales. La justice américaine vient d'ouvrir une enquête pour vols de technologies contre le géant des équipementiers télécoms chinois, Huawei, a révélé hier le Wall Street Journal. Alors que des représentants chinois et américains se sont rencontrés plus tôt dans le mois, le vice-Premier ministre chinois (également négociateur des différends commerciaux avec les Etats-Unis), Liu He, a prévu de se rendre à Washington fin janvier. De plus, une source proche de Donald Trump a révélé hier que le président pourrait décider d'imposer d'importants droits de douane sur les véhicules européens pour amener l'Europe, "très préoccupée par ces tarifs" à conclure un nouvel accord commercial avec Washington.

May a survécu à la motion de défiance, il lui reste maintenant 4 jours pour dévoiler son plan B. La motion de défiance déposée par le Parti travailliste a été rejetée et la Première ministre conserve sa place au 10 Downing Street. Elle a jusqu'à lundi pour trouver un compromis capable de réunir la majorité des parlementaires sur les conditions de sortie de la Grande Bretagne de l'UE, prévue le 29 mars. Theresa May a promis de trouver un plan B afin d'éviter une sortie désordonnée, mais a exclu l'option d'un nouveau référendum. Le président du Parti conservateur a, quant à lui, exclu que le Royaume-Uni reste dans l'union douanière une fois sortie de l'UE, afin d'être en mesure de "conclure des accords commerciaux internationaux, de pouvoir commercer dans le monde entier et d'avoir une politique commerciale indépendante". Les membres de l'UE redoutent particulièrement un Brexit sans accord, et à l'image de la France, préfèrent s'y préparer.

En Bref. Alexis Tsipras a remporté le vote de confiance organisé au Parlement et conforte ainsi sa place de premier ministre grec. En Turquie, la Banque Centrale a décidé de maintenir ses taux d'intérêts inchangés. Son principal taux directeur, le "taux refi", reste à 24%, niveau décidé en septembre dernier lors de la crise monétaire, contre 8% début 2018. En Grande Bretagne, l'indice des prix à la consommation a de nouveau ralenti en décembre, à 2.1% (contre 2.3% en novembre), ce qui représente son rythme le plus faible depuis deux ans, et se rapproche de la cible des 2% de la Banque d'Angleterre. L'inflation en zone euro a ralenti en décembre, s'élevant à 1.6% (contre 1.9% en novembre) a dévoilé ce matin Eurostat.