Le VIX se rapproche des 40

Le VIX (CBOE volatility index) est un indicateur de volatilité du marché financier américain qui mesure le risque. Cet indice est calculé en faisant la moyenne des volatilités sur les options d'achat (call) et les options de vente (put) sur le S&P 500.

Il est souvent décrit comme l’indice de la “peur” ; ce dernier permet d’avoir une perception plus juste des attentes des investisseurs sur la future volatilité du marché. 

Le VIX et les marchés actions évoluent de façon inversement corrélée. Ainsi, lorsque le VIX atteint un sommet, les marchés atteignent des points bas et inversement.

C’est pourquoi cet indice n’a dépassé un seuil supérieur à 40 qu'à de très rares événements depuis sa création et à chaque fois lors de crises majeures: crise des subprimes en 2008 (79); attentats du 11 septembre 2001 ( 52) ou plus récemment lors de la première vague. Celui-ci avait atteint un pic à 82, du jamais vu depuis la crise de 1987. La dégradation des paramètres sanitaires en Europe et les confinements mis en place se reflètent particulièrement sur cet indice. En effet, celui-ci a augmenté de plus de 25% depuis le début de la semaine pour atteindre le seuil fatidique des 40 points. 

Le graphique des variations de l’indice ressemble ainsi étrangement à celui des contaminations par la Covid-19. 

Variation des prix du VIX sur l’année écoulée. (Source Bloomberg)

Le Brent casse son support à $39

Contrairement à l’indice que nous venons de présenter, le pétrole a une configuration cyclique: il varie avec les tendances du marché. Celui-ci est donc sous pression avec l’apparition de la seconde vague en Europe et des reconfinements plus généralisés que prévu. 

La prochaine élection américaine avec la possibilité d’un retour sur l’accord nucléaire iranien et d’une levée des sanctions en cas de victoire de Biden pourrait ainsi augmenter une offre qui a déjà beaucoup de mal à être absorbée par le marché actuel. La prochaine réunion de l’OPEP+ fin novembre sera cruciale. 

Aujourd’hui, le pétrole Brent a cassé son support à $39 et pourrait rapidement chuter à $35. Le scénario catastrophique d’un retour au niveau connu en mars ( aux alentours des $20) n’est plus inenvisageable.

Evolution du cours du Brent

Les banques centrales à la manoeuvre

Enfin, les  banques centrales ont un rôle clé en ces temps difficiles. La Banque du Japon a ajusté ses prévisions pour les deux années à venir. Elle a ainsi revu à la baisse ses anticipations de croissance économique et d’inflation pour cette année fiscale en raison du coronavirus, sans toutefois modifier sa politique d’assouplissement.

Malgré tout, elle indique lors de son rapport trimestriel que "l'économie japonaise devrait suivre une tendance à l'amélioration, avec un retour de l'activité économique et une diminution progressive de l'impact du nouveau coronavirus, mais le rythme ne devrait être que modéré alors que la vigilance à l'égard de Covid-19 se poursuit”. 

Pour l’année se terminant en mars 2021, la banque s’attend à une contraction de 5,5 % de l’économie contre 4,7% lors de ses estimations de juillet avec une baisse des prix de 0,6% et un taux d’intérêt toujours négatif de 0,1% sur les dépôts bancaires. 

L’année se terminant en mars 2022 devrait elle voir une croissance de 3,6%.

Cette journée sera marquée par le communiqué de la Banque centrale européenne et sa politique d’assouplissement face à la situation économique et sanitaire en Europe (13h45), suivi de la traditionnelle conférence de présentation de la décision (14h30).