Rejet de l'accord sur le Brexit, Motion de censure, 5 jours pour trouver une alternative. Le traité négocié entre Londres et Bruxelles n'a finalement obtenu que 202 voix en sa faveur (et 432 voix contre), alors qu'il lui en fallait 318 pour remporter le vote. Theresa May essuie donc, sans surprise, une lourde défaite. Le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a qualifié ce résultat de "catastrophique" et a dans la foulée annoncé le dépôt d'une mention de censure contre le gouvernement. Cette dernière sera débattue ce jour à partir de 14h (vote vers 20h). Si la Première ministre survit à la motion de censure, elle aura jusqu'à lundi pour examiner les options qui s'offrent à elle et trouver un plan B. Une première option est de demander un report de la date du Brexit, initialement prévue le 29 mars, afin de renégocier avec Bruxelles. Le ministre allemand des Affaires étrangères estime que cette solution "n'a pas de sens" et selon une note qui vient d'être publiée (source de l'Elysée), l'accord ne sera pas renégocié. La seconde option est un nouveau référendum, et la troisième, est un Brexit sans accord. Cette solution est particulièrement redoutée par les membres de l'UE, qui appellent le Royaume-Uni, plongé dans le flou depuis hier soir, à clarifier sa position. Voir le dossier de Mathieu Burbau sur le Brexit pour en savoir plus. 

La BCE s'est montrée prudente concernant l'économie européenne. Hier lors d'un discours devant le Parlement européen, Mario Draghi a souligné les performances économiques "plus faibles que prévu" en raison des "facteurs mondiaux". Il a, de ce fait, insisté sur la nécessité de conserver une politique de relance monétaire pour aider à faire remonter les prix et atteindre un niveau d'inflation proche de la cible des 2%. Draghi aura l'occasion d'en dire plus lors de sa prochaine réunion de politique monétaire de la BCE, le 24 janvier.

En Bref. L'activité manufacturière dans la région de New York était nettement plus faible qu'attendu en janvier (3.9, contre 11.6 prévu et 10.9 précédemment). Le taux d'inflation en Argentine a atteint 47.6% en 2018 (2ème plus forte hausse derrière le Venezuela) a annoncé l'Institut national de statistiques. Le PIB allemand a progressé de 1.5% en 2018, le taux le plus faible en cinq ans. Esther George, une responsable de la Fed, plaide pour une "pause" dans la hausse des taux d'intérêt afin d'observer "si l'économie répond comme prévu" aux derniers relèvements des taux "en ralentissant sa croissance à un rythme viable sur la durée".