PARIS, 16 septembre (Reuters) - Le président français Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel se sont engagés jeudi à continuer à coopérer étroitement ensemble jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement après les élections du 26 septembre en Allemagne.

Le scrutin, qui s'annonce très disputé et pourrait donner lieu à de longues tractations pour former un gouvernement de coalition, marquera quoi qu'il arrive la fin de 16 années au pouvoir pour Angela Merkel, qui a connu pendant cette période quatre présidents français.

Emmanuel Macron s'est cependant refusé à parler d'"adieux politiques", en soulignant que les deux dirigeants auront encore plusieurs occasions de se rencontrer avant que la chancelière ne passe la main.

Si les relations au sein du couple franco-allemand ont connu des hauts et des bas depuis l'investiture d'Angela Merkel en 2005, elles s'achèvent sur une bonne note après l'adoption de l'immense plan de relance européen de 750 milliards d'euros en réponse à la pandémie de COVID-19.

Mais alors que la France prendra la présidence tournante de l'Union européenne pour six mois en janvier prochain, Emmanuel Macron s'inquiète des conséquences d'une possible paralysie à Berlin à l'issue des élections, dit-on de sources à l'Elysée.

"A moins de quatre mois de la présidence française de l'Union européenne, la France et l'Allemagne continuent de travailler ensemble pour faire progresser notre agenda commun", a déclaré Emmanuel Macron en accueillant Angela Merkel sur le perron du palais de l'Elysée.

"D'ici à la formation du prochain gouvernement, madame la chancelière, chère Angela Merkel, et moi-même continuerons à travailler la main dans la main sur les grands dossiers auxquels nous cherchons à apporter des solutions franco-allemandes", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat français a reçu la semaine dernière les deux principaux favoris pour la chancellerie, le conservateur Armin Laschet et le social-démocrate Olaf Scholz, et leur a demandé quels étaient leurs projets de coalition alors que les Verts pourraient jouer les "faiseurs de roi", dit-on à l'Elysée. (Reportage Michel Rose, Andreas Rinke, Ingrid Melander, écrit par Tangi Salaün)