Malgré la politique, la croissance résiste, souligne Amplegest
Pourtant, restant factuels, les deux gérants associés constatent une résilience certaine de la croissance mondiale. Aux Etats-Unis, le plein emploi reste le principal garant de l'activité, grâce à la confiance qu'il transmet et la consommation qu'il induit. Difficile dans ces conditions d'imaginer une récession en 2020, ni même un fort ralentissement selon eux. Ils précisent que Donald Trump est un facteur évident d'instabilité, mais il ne prendra pas le risque de provoquer une récession.
Le président américain a besoin d'une croissance économique solide pour se donner le maximum de chances d'être réélu. Dans cette optique, la Réserve fédérale américaine (FED) subit actuellement une forte pression de la Maison Blanche pour baisser les taux d'intérêt. Un tel mouvement ne nous apparait pas économiquement justifié à ce stade du cycle économique. L'indépendance de la Banque Centrale est aujourd'hui plus fragile.
La Chine ralentit, mais de manière mesurée, les mesures de soutien du gouvernement compensant en grande partie l'impact de la guerre commerciale. La production d'acier, de cuivre et d'électricité, indicateurs concrets de l'activité, poursuivent leur ascension. La confiance des ménages chinois reste à un niveau élevé. Les ventes au détail ont légèrement baissé mais restent soutenues. Le secteur manufacturier souffre du conflit commercial mais son poids global diminue dans l'économie. Dans l'hypothèse d'un accord avec les Etats-Unis, qu'ils jugent probable, la croissance chinoise pourrait même rebondir dans le courant de l'année prochaine.