Selon Mansartis, les perspectives 2019 ne sont pas si noires qu’anticipées par les marchés. Les investisseurs intègrent en effet un scénario de ralentissement marqué de l’activité alors qu’aucun signe, à ce jour, ne semble indiquer plus qu’une modération du rythme de la croissance dans l’ensemble des zones économiques. Il prend l’exemple des Etats-Unis, dont l’économie reste dynamique avec une croissance prévue à près de 3 % en 2018 et 2,6 % en 2019, sans aucun signe visible de tension inflationniste.

Le rythme de croissance de l'Europe est, lui, plus faible mais il ne montre pas, selon le gestionnaire d'actifs, de signe d'essoufflement. De plus, La politique monétaire menée par la BCE reste un soutien à l'activité. Seule la Chine semble marquer le pas. Mansartis fait cependant remarquer que l'indice des directeurs d'achats est resté autour de 50 une bonne partie de l'année et n'a pas enregistré de baisse marquée, notamment au dernier trimestre.

Enfin, la Fed envisage désormais de ralentir les hausses de taux, ce qui pourrait constituer une bonne nouvelle pour les investisseurs.

En dépit de cette situation paradoxale, Mansartis juge que la prudence s'impose étant donné la forte volatilité récente des marchés. Si les niveaux de valorisation des marchés actions lui semblent attractifs, il ne souhaite anticiper ni un accord commercial sino-américain, ni une résolution rapide de l'impasse sur le Brexit. " Toute déception sur un de ces deux points pèserait lourdement sur les marchés et constituerait un point d'entrée encore plus attrayant ", prévient le gestionnaire d'actifs.