Marchés émergents et considérations ESG sont compatibles, prouve UBP
La rupture, en 2015, d'un de ses barrages a libéré 60 millions de mètres cube de déchets, faisant 19 morts et laissant des centaines de personnes sans abri ou sans accès à l'eau potable, avec par ailleurs de graves conséquences sur l'écosystème. La compagnie a été condamnée à 5,6 milliards de dollars de dommages, et ses obligations ont chuté de près de 60% en un mois, pour finalement faire défaut.
La prise en considération des pratiques ESG dans les décisions de gestion d'actifs apparaît donc d'autant plus utile dans les marchés émergents, où les diverses réglementations locales n'offrent pas toujours aux investisseurs les mêmes protections que celles des marchés développés.
En réalité, avec la globalisation à l'œuvre, les pratiques des entreprises émergentes tendent à se rapprocher de plus en plus de celles des entreprises des marchés développés. A titre d'exemple, le besoin d'accéder à des financements internationaux a conduit ces sociétés à adopter des exigences similaires en termes de transparence et d'obligation de rendre compte, et il en est de même pour les pratiques ESG. Au Brésil et en Afrique du Sud, par exemple, le reporting des informations extrafinancières est souvent de très haut niveau.
Vu la demande accrue pour un investissement plus responsable, il semble réaliste de prévoir que de plus en plus de pays et sociétés émergents adopteront de meilleures pratiques ESG, même si tous ne l'ont pas encore fait (ce qui est aussi le cas dans les marchés développés). Ceci devrait conduire à terme à des activités plus saines, une réduction du risque d'événement extrême ("tail risk"), et des performances ajustées au risque plus pérennes à long terme.