Les marchés européens se sont offerts un mini flash-krach en matinée, à l'image d'un CAC40 qui a perdu jusqu'à -3,4% à 6308 points autour de 10h00, avant de se reprendre pour limiter ses pertes à -1,6%. De nombreuses valeurs se sont retrouvées réservées à la baisse, certaines ne recotant que 20 minutes plus tard, à l'image d'un STMicroelectronics qui n'a pu être échangé à nouveau qu'aux alentours de 10h20. Bizarrement, toutes les grosses valeurs européennes n'ont pas été concernées. Et les marchés Euronext ont semblé être plus affectés que l'Allemagne ou le sud de l'Europe (Londres fait relâche pour un jour férié).

Voici quelques-unes des pistes que nous avons rapidement examinées en interne :

  • Il s'est passé un événement majeur en Ukraine.
  • Il s'est passé un événement majeur en Chine.
  • Il y a eu un "gros doigt" ou un dysfonctionnement algorithmique.
  • Il y a eu un problème technique chez un opérateur boursier : Nasdaq OMX, Euronext ou autres.

Aucune de ces justifications possibles n'a été étayée par des faits dans un premier temps. 

Le flash-krach qui vient du nord ?

Apparemment, le mouvement a démarré en Europe du Nord. Le courtier Nordnet a évoqué un "bref mouvement de panique". L'indice de référence de la Bourse de Stockholm a perdu jusqu'à 8% mais ne reculait plus que de 1,8% vers 10h05 et ses équivalents de Copenhague et Oslo ont eux aussi essuyé de lourdes pertes pendant quelques minutes.

Nasdaq Nordic s'est penché sur cette chute inexpliquée des actions. "Nous avons pris note du très grand mouvement de prix sur nos marchés qui a eu lieu lundi matin et nous sommes en train de dialoguer avec le marché pour en connaître la raison", a déclaré dans un premier temps Rebecka Berntsson, porte-parole de l'opérateur boursier. Les investigations ultérieures ont écarté un problème technique ou une cyberattaque. Partant de là, un représentant du Nasdaq Stockholm a estimé comme probable l'éventualité qu'une transaction d'envergure d'un participant du marché ait déséquilibré les échanges.

Chez Euronext, un phénomène d'accélération de la tendance négative a été observé à 9h57 ce matin, explique une porte-parole de l'opérateur. "Cela a conduit au déclenchement des mécanismes de protection des prix", ajoute-t-elle, qui ont fonctionné comme anticipé. "Il n'y a eu aucun problème technique identifié sur les plateformes Euronext". Le groupe étudie actuellement cet événement en relation avec les régulateurs.