Energie : L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu ses projections concernant la croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025 et 2026, s'attendant à une augmentation de 1,45 million de barils par jour (mbj) cette année et de 1,43 mbj en 2026. Cependant, l'incertitude persiste en raison des droits de douane potentiels et de l'impact des tensions commerciales sur les perspectives économiques mondiales. Toujours dans le registre des prévisions, la production américaine de pétrole devrait progresser légèrement dans les années à venir, atteignant un niveau record de 13,59 millions de b/j en 2025, d'après les perspectives énergétiques à court terme de l'EIA. Au niveau des prix, on peut relever un certain regain de volatilité. Mercredi dernier, le Brent et le WTI ont décroché de plus de 2%, interrompant ainsi une série de trois jours de hausse. En cause, le double effet hausse notable de l'inflation américaine et des pourparlers entre les États-Unis et la Russie sur la guerre en Ukraine. Décortiquons ces deux catalyseurs. Premièrement, la hausse de l'inflation américaine ne va pas inciter la Fed à baisser ses taux et donc stimuler l'économie américaine et par ricochet, la demande en pétrole. Deuxièmement, les discussions entre les États-Unis et la Russie sur la guerre en Ukraine incluent la possibilité d'un allègement des sanctions américaines contre le secteur énergétique russe, ce qui pourrait affecter le retour du brut russe sur le marché mondial. Cependant, l'évolution de ces négociations reste à ce stade incertaine.
Métaux : Le cuivre a atteint son plus haut depuis trois mois la semaine dernière, à 9511 dollars la tonne, grâce à un resserrement de l'offre et à la demande soutenue de la Chine. L'aluminium fait également de la résistance à 2603 USD malgré les tensions liées aux droits de douane. Les États-Unis ont fixé des droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium, augmentant les tensions commerciales et menaçant la demande intérieure en raison de la hausse des coûts. En parallèle, les prix de l'or continuent de monter, atteignant un pic à 2940 USD l'once, soutenus par l'incertitude économique et les pressions tarifaires. L'or reste une valeur refuge recherchée en période de troubles économiques. L'argent, le platine, et le palladium ont également vu leurs prix progresser, en partie grâce aux mêmes dynamiques de marché.
Produits agricoles : Le café continue d'atteindre de nouveaux sommets. La demande mondiale couplée à une offre limitée pousse les contrats à terme à la hausse, avec une augmentation de près de 33% (!!) cette année. Cette situation est principalement due à une réduction des approvisionnements en provenance du Brésil et aux inquiétudes concernant les conditions climatiques défavorables. En ce qui concerne les céréales, les prix du maïs ont augmenté, soutenus par une forte demande mondiale et des stocks serrés. Le prix du blé a grimpé grâce à de fortes ventes à l'exportation et aux risques météorologiques, notamment les menaces de gel dans les principales zones de culture. Le marché reste attentif aux possibles impacts des vagues de froid qui frappent les plaines américaines et la région de la mer Noire.
