Energie : La semaine dernière, les prix du pétrole ont atteint des niveaux inédits depuis plusieurs mois malgré l'atténuation des risques géopolitiques avec le cessez-le-feu à Gaza. Le prix du Brent a dépassé 82 dollars le baril, tandis que WTI a momentanément franchi la barre des 80 dollars. Cette hausse s'explique par plusieurs facteurs. D'une part, la révision à la hausse des prévisions de demande par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a stimulé le marché. L'AIE a augmenté ses prévisions de croissance de la demande pour 2024 et a souligné des scénarios potentiels de perturbations d'approvisionnement en raison des sanctions contre la Russie. L'OPEP prévoit quant à elle une solide croissance de la demande jusqu'en 2026, avec des prévisions presque inchangées par rapport au mois dernier. D'autre part, les nouvelles sanctions imposées par les États-Unis contre le secteur énergétique russe continuent de peser sur le marché. Le marché surveille également les déclarations de Donald Trump, qui a promis d'accélérer la production d'hydrocarbures aux Etats-Unis pour diminuer le coût de l'énergie et lutter contre l'inflation.

Métaux : Le cuivre poursuit sa progression à Londres, soutenu par des spéculations concernant les politiques commerciales de l'administration Trump, suggérant que les nouveaux droits de douane américains pourraient augmenter progressivement. Depuis le début de l'année, le cuivre a progressé de plus de 5 % et s'échange autour de 9275 USD (prix spot). De plus, Antofagasta, un grand producteur chilien, a annoncé une légère augmentation de sa production de cuivre pour 2024, mais elle est inférieure aux attentes initiales. Quant à l'or, son prix est repassé au-dessus de la barre des 2700 USD, stimulé par une accalmie sur l'inflation américaine, synonyme de taux moins élevés.

Produits agricoles : Le prix du maïs reste bien orienté du fait des révisions à la baisse des prévisions de production américaines. Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a réduit ses estimations pour le maïs à 377,6 millions de tonnes (versus 384 pour la projection de décembre). Cet ajustement soutient les prix à la Bourse de Chicago, où le maïs s'échange à 488 cents le boisseau (contrat échéance mars 2025).