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ROME, 1er mai (Reuters) - L'ancien chef du gouvernement italien Matteo Renzi a repris dimanche soir la direction du Parti démocrate (PD), cinq mois après sa démission de la présidence du Conseil, au vu des premiers résultats d'un scrutin ouvert à tous les soutiens du parti.

Selon des résultats partiels, l'ancien président du Conseil a remporté près de 72% des suffrages, loin devant le ministre de la Justice Andrea Orlando avec 19% et le gouverneur des Pouilles, Michele Emiliano, avec 9%. Des bureaux de vote étaient ouverts dans tous le pays.

Ses deux opposants, ainsi que le président du Conseil italien Paolo Gentiloni, l'ont appelé pour le féliciter, et Renzi a revendiqué sa victoire dans un discours au siège du Parti démocrate.

"En avant ensemble", a-t-il déclaré sous les applaudissements.

Matteo Renzi avait démissionné de ses fonctions de secrétaire du parti le 19 février dernier, après avoir lancé un mouvement de soutien à sa candidature, "In Cammino", traduction d'"En marche", la formation d'Emmanuel Macron.

"C'est une responsabilité extraordinaire. Un grand merci aux femmes et aux hommes qui croient en l'Italie. En avant tous ensemble", avait-il dit plus tôt via Instagram.

Matteo Renzi, qui est âgé de 42 ans, a démissionné du gouvernement après son cinglant échec au référendum constitutionnel de décembre qu'il avait souhaité pour faire entériner son ambitieux projet de réforme politique. Il a été remplacé par l'ancien ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni mais il a très vite fait comprendre qu'il voulait revenir sur le devant de la scène.

Si l'ancien maire de Florence reste le politique le plus populaire chez les électeurs du Parti démocrate, sa popularité a nettement baissé.

Selon l'institut de sondage Ixé, le taux d'approbation de Matteo Renzi est de 27%, contre 50% il y a trois ans.

A l'approche des prochaines élections législatives, attendues avant le 20 mai 2018, le Parti démocrate au pouvoir paraît contesté dans les enquêtes d'opinion par le Mouvement Cinq-Etoiles (M5S), anti-système, et qui remet en cause l'appartenance à la zone euro.

Pour le moment, aucun parti ne paraît suffisamment populaire pour remporter suffisamment de sièges pour gouverner seul.

Matteo Renzi, dont le style direct a été source de divisions, n'a pas la garantie d'être nommé chef d'un gouvernement de coalition, même dans le cas où le Parti démocrate remportait les prochaines élections. (Gavin Jones et Philip Pullella; Danielle Rouquié et Julie Carriat pour le service français)