(Actualisé tout du long)

LONDRES, 18 juillet (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May a affiché mercredi sa volonté de maintenir le cap qu'elle a tracé pour le Brexit en dépit de l'hostilité de plus en plus vive que manifestent les adversaires de sa stratégie.

Mise en cause jusque dans les rangs du Parti conservateur et dont certains membres pro-européens ont tenté mardi de la mettre en minorité, Theresa May a assuré qu'elle n'entendait pas renoncer à son projet de créer un partenariat avec l'Union européenne.

En promettant de trouver un accord favorable à l'activité économique qui maintiendrait le Royaume-Uni au sein de la zone européenne de libre-échange, elle s'est toutefois attiré les foudres de ceux qui redoutent un Brexit "allégé" qui ne romprait pas suffisamment les liens avec Bruxelles et celles de ceux qui souhaitent que Londres renonce à sortir de l'UE.

Pour les partisans d'un Brexit sec, le projet de la dirigeante britannique maintiendrait de larges pans de l'économie du pays sous le joug européen tandis que ceux qui veulent rester dans l'Union craignent que son projet aboutisse à un casse-tête douanier et qu'il n'ait aucune incidence sur le secteur des services qui constitue pourtant l'essentiel de son économie.

A Westminster, un député conservateur l'a apostrophée pour lui demander à quel moment son slogan "Le Brexit, c'est le Brexit" était devenu "Le Brexit, c'est rester".

"Le Brexit reste le Brexit", a répondu la Première ministre.

Theresa May a dit mercredi que son projet de Brexit faisait déjà l'objet de discussions avec Bruxelles. Elle a présenté la semaine dernière son "livre blanc" à Bruxelles et demandé le week-end dernier au Parti conservateur de lui apporter son appui, faute de quoi, l'ensemble du projet de Brexit s'effondrerait. (William James et Elizabeth Piper; Guy Kerivel et Nicolas Delame pour le service français)