D’après l’ouvrage de Greg Zuckerman - paru en novembre 2019 -  The Man Who Solved the Market: How Jim Simons Launched the Quant Revolution, le fonds de Jim Simons aurait dégagé une performance annualisée de 66,1% ou 39% nette de frais. Renaissance Technologies facture en effet des commissions deux fois supérieures à la moyenne avec des frais de gestion de 5% et de surperformance de 44%. Mais c’est le prix à payer pour l’excellence. 

Le fonds Medallion n’a connu aucune année dans le rouge depuis sa création, sauf en 1989 lorsqu’il abandonna 4%. C’est même en période de crise que Jim Simons réalise les plus belles performances avec +98,5% en 2000 et +82,4% en 2008, lui permettant de générer au total plus de 104 milliards de dollars de profits. A ce jour, Jim Simons reste inégalé :

 

La recette du mathématicien n’est évidemment pas connue. On sait juste qu’il utilise des modèles mathématiques complexes afin de retirer toute émotion de l’équation et qu’il exploite des signaux de court terme. Pour réussir, il s’est entouré des meilleurs ingénieurs, physiciens, mathématiciens, cryptographes… qui sont d’ailleurs soumis à d’importantes clauses de confidentialité à leur départ du fonds.

Constatant l’engouement du hedge fund, Jim Simons a limité sa taille à 10 milliards de dollars et a réservé l’accès en 2005 à ses seuls collaborateurs (environ 300 personnes). En effet, avec des performances aussi alléchantes, il risquerait de faire face à un afflux massif de capitaux. Et si le fonds venait à grossir de façon trop importante, il ne serait plus aussi performant, en raison notamment des contraintes que cela implique comme la dépendance et l’obligation d’être investi.

Le grand public a cependant la possibilité d’investir dans le fonds Renaissance Institutional Equities. Mais les performances, quoique honorables, ne sont pas aussi flamboyantes que celles discutées plus haut : 

Source : Renaissance Investment - performances négatives entre parenthèses

L’autre grand bémol, c’est que si vous êtes Européen, vous avez peu de chance de pouvoir souscrire à ce fonds à cause de la réglementation PRIIPS. J’en parlais déjà dans un article à propos des ETFs sur les biotechnologies. 

Depuis 2010, Jims Simons a pris sa retraite et a laissé la gestion de Medallion à Robert Mercer et Peter Brown. D’après le Bloomberg Billionaire Index, Jim Simons est aujourd’hui la 50ème fortune mondiale avec 22,1 milliards de dollars. 

Pour regarder le sujet en vidéo, c’est par ici !

Interview TED Talk avec Jim Simons, l’homme qui a craqué Wall Street