Les medias français bénéficient d'un meilleur contexte sur le marché publicitaire. Certains d'entre eux s'opposent néanmoins à Google, qui ne souhaite pas respecter le droit voisin, instauré en France suite à une directive européenne.

Un meilleur marché publicitaire pour les medias français
Sur les neuf premiers mois de l'année 2018, les recettes publicitaires nettes (après négociations) des médias ont diminué de 1,7%, à près de 5,9 milliards d'euros. Le dynamisme de la publicité en ligne a bénéficié à tous les médias et a permis de limiter ce repli. Les recettes nettes digitales de la télévision, de la presse, de la radio et de la communication extérieure ont bondi de 10,8% sur la période. Des disparités existent selon les supports. La communication extérieure est le support le plus dynamique (+4% au global, à 868 millions d'euros) grâce au digital. Les autres supports ont perdu du chiffre d'affaires : le repli de la radio est le moins marqué (-0,4 %). La presse dans son ensemble (presse quotidienne nationale et régionale, presse hebdomadaire régionale, magazines et gratuits) affiche une baisse de 4,1%. Quant aux régies des chaînes de télévision, elles ont vu leur chiffre d'affaires s'effriter de 0,8%, du fait d'un effet de base défavorable lié à la Coupe du monde de football.
La presse s'insurge face aux géants du net
Depuis le 24 octobre, suite à une directive européenne, le droit voisin a été instauré en France pour les éditeurs de presse. Ce droit, qui s'apparente au droit d'auteur, doit permettre aux éditeurs et aux agences de presse de négocier avec les géants du numérique une rémunération, pour la réutilisation de leurs contenus sur internet. La France est le premier membre de l'Union Européenne à l'appliquer. Or Google a annoncé qu'il ne paierait pas. Et Facebook souhaite faire de même en arguant qu'il vient de lancer un nouveau service d'actualité baptisé " Facebook News ", qu'il prévoit de décliner en Europe, avec 200 éditeurs partenaires qui seront rémunérés. Plusieurs organisations de presse ont déposé plainte contre Google auprès de l'Autorité de la concurrence.