LE CAIRE, 20 janvier (Reuters) - Le vice-président américain Mike Pence a entamé samedi une tournée au Proche-Orient par Le Caire, où il a informé le président égyptien Abdel Fattah al Sissi que Washington soutiendra une solution à deux Etats en cas d'accord sur cette question entre Israéliens et Palestiniens.

Mike Pence a cherché ainsi à rassurer son interlocuteur un mois et demi après la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël, une initiative décriée par les pays arabes et une grande partie de la communauté internationale.

"Nous avons écouté le président Sissi", a déclaré le numéro deux de la Maison blanche à l'issue d'un entretien bilatéral. Il a ajouté que le dirigeant égyptien avait exprimé ses objections sur Jérusalem, mais déclaré qu'il s'agissait d'un "désaccord entre amis".

Mike Pence a assuré que les Etats-Unis restaient déterminés à préserver le statu quo sur les lieux saints à Jérusalem et n'avaient pas d'idée préconçue concernant les frontières entre les deux parties.

"J'ai l'impression qu'il a été encouragé par ce message", a commenté le vice-président américain.

"(Sissi) a noté qu'une solution au conflit israélo-palestinien n'émergera que par le biais de négociations s'appuyant sur une solution à deux Etats, et l'Egypte n'épargnera aucun effort pour soutenir cela", a déclaré la présidence égyptienne dans un communiqué.

Mike Pence, qui en tant que chrétien conservateur a fortement poussé en faveur de la décision de reconnaître Jérusalem, n'a pas évoqué le sujet de la ville sainte lors de sa conférence de presse avec Sissi.

Le vice-président américain a également assuré l'Egypte du soutien des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme.

Après l'Egypte, Mike Pence se rendra en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah, avant d'achever sa tournée par Israël, où la décision de Donald Trump sur Jérusalem a été chaleureusement accueillie par le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Mike Pence ne prévoit pas de rencontrer de dirigeants palestiniens, qui estiment que les Etats-Unis ne sont plus un interlocuteur fiable dans les négociations avec Israël. (Jeff Mason; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)