Jeudi 18 et vendredi 19 janvier, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en visite à New York.

Il participera aux deux réunions de haut niveau organisées en janvier par le Kazakhstan, qui préside actuellement le Conseil de sécurité des Nations unies, sur les thèmes de 'La non-prolifération des armes de destruction massive: mettre en place des mesures de confiance' et de 'La construction du partenariat régional en Afghanistan et en Asie centrale en tant que modèle d'interdépendance entre la sécurité et le développement'. La première réunion (18 janvier) sera présidée par le Président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaev, la seconde (19 janvier) par le Ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan Kaïrat Abdrakhmanov.

Nous tenons en grande estime l'initiative du Kazakhstan d'organiser ces activités qui suscitent l'intérêt d'un large cercle d'États membres. Nous pensons que le débat substantiel sur ces thèmes au Conseil de sécurité reflète le rôle central de cet organe dans la recherche et l'élaboration de solutions efficaces aux plus graves problèmes dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Le thème du désarmement et de la non-prolifération est d'autant plus d'actualité dans le contexte du 50e anniversaire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), fondement du système international de non-prolifération nucléaire, ainsi que de la menace grandissante de l'obtention de l'arme de destruction massive par des entités non étatiques, y compris des groupes terroristes notamment au Moyen-Orient.

En ce qui concerne les risques et les menaces de notre époque dans le domaine de la non-prolifération, ils doivent être neutralisés en s'appuyant sur le TNP, et plus précisément sur une approche équilibrée de ses trois composantes: la non-prolifération, le désarmement et l'usage pacifique de l'énergie nucléaire.

Nous trouvons utile d'exploiter plus efficacement le potentiel des organisations régionales et internationales dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement. Il faut chercher ensemble à surmonter les contradictions croissantes et prendre soin du capital positif accumulé sur les questions importantes comme la mise en œuvre du Plan d'action global commun pour régler le problème du programme nucléaire iranien.

L'attention particulière portée par le Kazakhstan au problème afghan confirme l'attitude responsable d'Astana par rapport à la recherche de solutions aux menaces émanant d'Afghanistan et d'Asie centrale. La situation dangereuse qui s'installe nécessite une approche complexe des États de la région et de la communauté internationale pour réagir efficacement à ces défis.

L'expérience des efforts internationaux pour stabiliser l'Afghanistan prouve l'inefficacité des tentatives de régler le problème par la force. Il faut des démarches sérieuses pour lancer le processus de réconciliation nationale sur la base des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous avons initié le début du dialogue dans le cadre du format de Moscou et avons relancé le travail du Groupe de contact OCS-Afghanistan. Nous prônons fermement le lancement au plus vite des négociations directes entre le gouvernement afghan et les talibans pour faire cesser d'urgence la guerre civile fratricide. Nous sommes prêts à fournir la plate-forme appropriée pour cela.

La situation en Afghanistan impacte la mise en œuvre des plans de développement sûr dans les régions voisines. Nous voyons bien que le nord de l'Afghanistan se transforme inéluctablement en base d'appui du terrorisme, Daech en tête. La montée en flèche de la production de drogue en Afghanistan témoigne de l'augmentation du soutien financier au terrorisme international et nécessite la prise des décisions les plus résolues et sans compromis pour neutraliser la menace des drogues.

La Russie accorde une importance prioritaire au renforcement des relations d'alliance et de partenariat stratégique avec les pays d'Asie centrale, qui reposent sur un niveau élevé de confiance réciproque, la coïncidence des principaux intérêts géopolitiques, ainsi que la communauté des approches des principaux problèmes de l'agenda régional et international.

Nous apportons notre contribution au développement durable et à la sécurité en Asie centrale. Les liens commerciaux et économiques entre nos pays sont profondément structurés. Les investissements russes dans la région s'élèvent à 20 milliards de dollars, et plus de 7.500 entreprises russes et conjointes y travaillent de manière productive. En dix ans le montant total de notre contribution à certains pays d'Asie centrale a dépassé 6 milliards de dollars.

La réponse systémique aux menaces contemporaines aussi bien en Afghanistan qu'en Asie centrale réside dans la base collective de la nouvelle architecture des relations interétatiques. Nous sommes convaincus de la possibilité d'une telle construction appuyée sur les principes d'une coopération économique transparente inclusive, d'une sécurité égale et indivisible, ainsi qu'à travers le développement du partenariat en réseau entre les différentes organisations multilatérales.

La Sté Ministry of Foreign Affairs of the Russian Federation a publié ce contenu, le 17 janvier 2018, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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