• Retour de la croissance en 2021 

Les avancées sur le front vaccinal combinées à la précision des plans de relance permettent d’y voir plus clair pour l’année prochaine. UBS a ainsi révisé ses objectifs de PIB pour la zone euro en prévoyant une croissance de 6,2% en 2021, bien au-dessus du consensus des analystes de 4,7%. Cette tendance haussière se poursuivrait en 2022 avec 5% de croissance. En effet, les restrictions sanitaires vont commencer à se détendre dès ce mois de décembre mais surtout au début de l’année prochaine. UBS indique que ces restrictions ne seront plus un obstacle à l’activité économique à partir du deuxième semestre 2021 et devraient être complètement levées en 2022. Néanmoins, les politiques fiscales et monétaires continueront à apporter un soutien massif  à l’économie malgré une baisse du déficit budgétaire. (9,5% du PIB en 2020 contre 6,1% en 2021) La BCE devrait étendre et renforcer son plan de relance. L’UBS prévoit qu’il sera en place toute l’année prochaine avec une enveloppe passant de €500 milliards à €1'850 milliards. La situation se normalisera en 2022. L’inflation ne devrait pas s’envoler dans les prochaines années, 1,0% en 2021 et 1,4% en 2022. Enfin, l’Allemagne devrait être la championne cette année avec une baisse du PIB de 5,6% contre 9,6% en France, 8,8% en Italie ou 11,5% au Royaume-Uni. La Suisse se distingue avec une baisse limitée à 4,5%. Un fort rebond économique est à prévoir en 2021 proportionnellement à la baisse de 2020. 4,9% en Allemagne, 7,9% en France, 6,6% en Italie, 5,8% au Royaume-Uni et 3,7% en Suisse.

Évolution du PIB par rapport à la fin de l’année 2019 (Source UBS)

  • Un Euro “digital” pour 2021 ?

La BCE a lancé une consultation publique ouverte jusqu’au 12 janvier 2021 concernant l’introduction d’un Euro digital. Comme son nom l’indique, il serait émis numériquement par la BCE et coexisterait avec la monnaie fiduciaire pour les paiements quotidiens des citoyens et des entreprises. Cette mesure de la banque centrale cherche à répondre à l’une des “megatrends” de 21ème siècle : la digitalisation. En effet, nous assistons à une généralisation des paiements électroniques au détriment des règlements en espèces. Si la banque centrale veut continuer à jouer son rôle d’ancrage du système monétaire, la mise à disposition de la monnaie émise par la banque centrale sous forme numérique s’avérera nécessaire. La décision sera prise au printemps 2021 avec que la BCE se sera assurée que cette nouvelle monnaie améliorerait  la facilité d’usage des moyens de paiement tout en empêchant des risques pour l’équilibre du système financier, la sécurité des paiements ou la bonne conduite de la politique monétaire, indique le communiqué de presse de l’institution.  

  • Un mois de novembre catastrophique pour la consommation

En novembre en France, l’indicateur de confiance a atteint son plus bas depuis la crise des gilets jaune en décembre 2018. En conséquence, et vues les perspectives économiques pour la majorité de la population, l’épargne est à son plus haut depuis 2013 et cette vague devrait se poursuivre l’année prochaine selon l’INSEE. Toutefois, l’annonce du gouvernement d’un plan de déconfinement en trois étapes rassure les consommateurs pour la période cruciale de Noël. ING prévoit tout de même une contraction économique de 5% au quatrième trimestre par rapport à l’année dernière. En effet, de nombreux pans de l’économie comme les sports d’hiver ou les bars et restaurants vont rester fermés en cette fin d’année.

·  Agenda économique du jour

L’Allemagne va contracter de nouvelles dettes à hauteur de 180 milliards d’euros pour faire face à la deuxième vague.

L’Insee a publié plusieurs indicateurs en cette fin de mois :

-   La consommation des ménages a rebondi de 3,7% en octobre.

-   Le PIB a augmenté de 18,8% au T3 par rapport à l’année dernière.

-   L’inflation devrait augmenter de 0,2% en novembre.