Mirabaud AM a réduit en juillet ses couvertures en dollars américains dans ses portefeuilles en raison de leur coût et d’une prévision de stabilisation du dollar à moyen terme. "La divergence des politiques monétaires entre les États-Unis et le reste des pays développés s’est encore accentuée suite au discours très accommodant de la Banque centrale européenne", constate le gestionnaire d'actifs. La BCE considère en effet que les attentes des investisseurs – une première hausse des taux n’est pas anticipée avant septembre 2019 au plus tôt – sont en ligne avec son propre scénario.

Le différentiel de taux d'intérêt à deux ans entre les deux zones monétaires atteint désormais près de 3,2 points de pourcentage, un plus haut niveau historique qui définit directement les coûts de couverture. "La dynamique économique en faveur des États-Unis soutient également le dollar à moyen terme", poursuit Mirabaud AM.

Les gérants notent toutefois que, à plus long terme, les États-Unis auront de plus en plus de peine à financer le différentiel de compte courant avec l'Europe et à maintenir le cours du dollar. D'une part, les investisseurs internationaux sont déjà largement positionnés sur les actifs américains, d'autre part, la rhétorique protectionniste pourrait décourager les flux d'investissement.

Sur la poche obligataire, Mirabaud AM continue de privilégier la partie courte de la courbe des taux d'intérêt en recommandant l'achat de bons du Trésor américain à trois mois. "Ceux-ci offrent selon nous un profil rendement-risque intéressant alors que nous prévoyons une poursuite de la hausse des taux d'intérêt à long terme", conclut le gérant.