(Actualisé avec la rémunération du PDG de la SocGen)

PARIS, 17 avril (Reuters) - Le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a déclaré jeudi qu'il allait demander aux responsables des banques françaises de s'expliquer sur la hausse de leurs rémunérations dans un contexte de crédit difficile pour les petites et moyennes entreprises.

"Les rémunérations des dirigeants de banques ont progressé dans des proportions absolument indécentes", a-t-il dit devant les sénateurs. "Le PDG du Crédit agricole ( ) a eu une augmentation de 38%, Natixis ( ) +14, BPCE +29. Donc il va falloir qu'on discute de tout cela avec la place bancaire."

"On ne peut pas avoir un système bancaire défaillant et des rémunérations et des profits qui s'envolent dans des proportions qui sont à nos yeux disproportionnées", a poursuivi Arnaud Montebourg. "Donc il va y avoir un petit rendez-vous de discussion, le Premier ministre me l'a demandé donc je vais évidemment le faire."

Ni BNP Paribas, ni la Société générale, ni le groupe BPCE, maison mère de Natixis, n'ont souhaité réagir aux propos d'Arnaud Montebourg. Le Crédit agricole n'était quant à lui pas joignable dans l'immédiat.

La Société générale a précisé jeudi soir que son PDG Frédéric Oudéa recevrait au titre de l'exercice 2013 un bonus de 1,4 million d'euros, en hausse de plus de 17%. Sa rémunération fixe restera quant à elle inchangée à un million d'euros, a précisé la banque française. (Jean-Baptiste Vey, Matthias Blamont, Maya Nikolaeva et Matthieu Protard, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, NATIXIS, CREDIT AGRICOLE