CITÉ DU VATICAN, 18 décembre (Reuters) - Le pape François s'en est pris mardi aux dirigeants nationalistes qui rendent les migrants responsables des problèmes de leurs pays et attisent la méfiance au sein de la société en menant des politiques xénophobes et racistes.

Sans mentionner de pays ni de dirigeants, le pape, qui a fait de la défense des migrants l'un des axes de son pontificat, a estimé que "les annonces politiques qui tendent à imputer tous les maux aux migrants et à priver d'espoir les pauvres sont inacceptables".

Dans un message qu'il a adressés aux chefs d'Etat et de gouvernement ainsi qu'aux organisations internationales en vue de la Journée mondiale de la paix le 1er janvier, le souverain pontife, qui a 82 ans, estime que l'époque actuelle est "marquée par un climat de méfiance enraciné dans la peur des autres ou des étrangers, ou des craintes pour sa propre sécurité".

Cette méfiance, ajoute-t-il, "apparaît aussi au niveau politique, dans les attitudes de rejet ou les formes de nationalisme qui remettent en question la fraternité dont notre monde globalisé a tant besoin".

La semaine dernière, le pape avait salué le Pacte mondial des Nations unies sur les migrations, qui assigne des objectifs sur les moyens d'améliorer la gestion des vagues migratoires. Un certain nombre de pays, comme les Etats-Unis, l'Italie, la Hongrie et la Pologne, n'ont pas pris part à la conférence internationale qui s'est tenue à ce sujet à Marrakech, au Maroc.

(Philip Pullella; Eric Faye pour le service français)