La BCE a agi encore plus que prévu, tant par l'ampleur de l'ajout au PEPP que par la prolongation du programme jusqu'en juin 2021, commente Esty Dwek, responsable des stratégies de marché de Natixis Investment Managers Solutions. Une majoration de 500 milliards d'euros était attendue et 600 milliards d'euros ont été annoncés. Et la prolongation était elle aussi attendue, mais pas nécessairement lors de la réunion d'aujourd'hui, indique le professionnel.

Mme Lagarde a repris une astuce de la Fed : "agir plus et plus tôt" pour montrer aux marchés qu'il ne faut pas lutter contre le pouvoir de la banque centrale. Elle permet également à la Banque centrale d'agir comme un soutien pour les spreads périphériques et pour le crédit, précise Esty Dwek.

Selon ce dernier, cela devrait permettre de maintenir des rendements faibles et des spreads contenus alors que la Commission européenne s'apprête à émettre de la dette pour la première fois cet automne. Selon Natixis Investment Managers Solutions, il s'agit d'une nouvelle étape dans le renforcement de la coopération en Europe, qui ne peut être que saluée par les marchés.

Pour le stratégiste, elle devrait être bénéfique pour les actifs à risque et soutenir le récent rallye des actifs européens qui rattrapent les États-Unis.