En 2018, le dollar américain a bénéficié des différences de croissance et de politiques monétaires entre les Etats-Unis et le reste du monde, mais aussi des craintes d'une guerre commerciale durable entre la Chine et les Etats-Unis et des tensions géopolitiques dans d'autres régions, observe Nuno Teixeira, directeur Gestion Cross Asset Diversified Beta de Dynamic Solutions chez Natixis Investment Managers. Il anticipe une plus grande vulnérabilité du dollar.

Le principal déclencheur de cette faiblesse attendue serait un accord sur le commerce qui offrirait un signal “risk on” majeur aux marchés financiers.

Les déficits jumeaux, le blocage politique entre Trump et le Congrès et l'évolution de la politique monétaire américaine sont les autres risques majeurs pour le dollar. Dans la mesure où la Fed est la seule banque centrale à disposer de véritables marges de manœuvre si le cycle économique venait à se dégrader sensiblement, les anticipations d'une position plus souple de la banque centrale américaine pourraient être de nature à affaiblir le dollar.

Nuno Teixeira a décidé de neutraliser sa position longue USD/EUR le 3 décembre et nous avons eu raison de le faire: l'euro est passé de 1,1354 à 1,1475. Il lui semble toujours important de prendre en compte le potentiel impact que la baisse des taux d'intérêt américains - en particulier sur les maturités 5 ans - peuvent avoir sur le dollar.