Paris (awp/afp) - Les constructeurs navals français Naval Group et italien Fincantieri ont signé vendredi l'accord créant leur co-entreprise détenue à parité, avec la volonté d'être plus compétitifs commercialement face à la montée en puissance des pays émergents.

"C'est l'aboutissement d'une ambition industrielle partagée, qui est le positionnement à long terme de l'industrie navale européenne dans un marché international qui s'est profondément transformé", a déclaré Hervé Guillou, le PDG de Naval Group à deux journalistes, dont l'AFP.

Cette décision s'inscrit dans le cadre du projet "Poseidon" de rapprochement des deux groupes lancé à l'occasion du sommet franco-italien de Lyon en 2017.

Le projet prévoyait initialement une prise de participations croisées entre les deux groupes, initiative abandonnée au profit de la création d'une société commune décidée en octobre 2018.

L'accord a été symboliquement signé vendredi par Giuseppe Bono, le patron de Fincantieri, et Hervé Guillou, à bord de la frégate "Frederico Martinengo", dans la ville portuaire italienne de La Spezia.

"Nous sommes de très loin les deux plus gros acteurs européens du naval, mais qui sur leur seul marché domestique ne peuvent pas entretenir la totalité de leurs compétences et maintenir leur compétitivité", a ajouté M. Guillou.

Les groupes chinois sont devenus les premiers dans le monde en 2018 avec 9 milliards de chiffre d'affaires dans le naval, et les Russes seront les deuxièmes mondiaux en 2020.

Les deux groupes entendent trouver des complémentarités dans leur implantation internationale, dans les lignes de produits, des synergies dans l'investissement en recherche et développement (R&D), et promouvoir ensemble de nouveaux dossiers dans le cadre de l'Europe de la défense.

afp/rp