(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge mardi et Wall Street creusait ses pertes à mi-séance sur fond de recul marquée des rendements obligataires après des indicateurs économiques en demi-teinte.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,91% à 6.507,48 points. Le Footsie britannique a cédé 0,98% et le Dax allemand 0,96%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 1,01%, le FTSEurofirst 300 de 0,8% et le Stoxx 600 de 0,52%.

Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en baisse, le Dow Jones cédant 0,92%, le Standard & Poor's 500 0,54% et le Nasdaq Composite .IXIC 0,13%.

Le S&P-500 et le Nasdaq avaient inscrit des records dans les premiers échanges mais la tendance s'est vite inversée, la prudence reprenant la dessus à la veille de la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aux Etats-Unis, la croissance de l'activité du secteur des services aux Etats-Unis a ralenti plus nettement qu'anticipé en juin. L'indice ISM des services a reculé à 60,1 alors qu'il avait atteint 64,0 en mai, son plus haut niveau depuis la création de l'enquête.

Dans la zone euro, les ventes au détail dans la zone euro en mai ont dépassé les attentes avec un rebond de 4,6% sur un mois et de 9% sur un an et l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne, bien qu'en repli, préfigure toujours une reprise solide mais les commandes à l'industrie allemande affichent une baisse inattendue en mai.

VALEURS

La baisse inattendue des commandes à l'industrie en Allemagne a pénalisé le secteur automobile, dont l'indice Stoxx a cédé 2,9%, sa plus forte baisse depuis le 4 mai.

A Paris, Renault a perdu 2,9% et Stellantis 1,58% tandis qu'à Francfort, Daimler, Volkswagen et BMW ont abandonné entre 3,7% et 4%.

Le recul marqué des rendements obligataires a par ailleurs pénalisé les valeurs bancaires (-2,59%), comme BNP Paribas (-3,52%), ING (-3,46%) ou Santander (-3,46%).

La chute la plus marquée du Stoxx 600 est pour Alstom (-8,61%), qui a vécu sa pire séance depuis mars 2020 après des prévisions mal accueillies par les analystes.

A la hausse, les secteurs défensifs ont tiré leur épingle du jeu: celui de l'immobilier a pris 0,78%, celui de la santé 0,55%, celui des services aux collectivités 0,36%.

CHANGES

Le dollar regagne du terrain face aux autres grandes devises à la veille de la publication du compte rendu de la Fed: il s'apprécie de 0,4% face à un panier de référence et l'euro retombe sous 1,1820 dollar.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro sont tombés à leur plus bas niveau depuis au moins trois semaines en raison de la prudence entourant les perspectives économiques mondiales.

Celui du Bund allemand à dix ans a chuté de près de sept points base à -0,274% dans le sillage de ceux des bons du Trésor américain: celui des Treasuries à dix ans recule de 6,9 points à 1,363%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole chutent, pénalisés par des prises de bénéfices après les plus hauts inscrits en réaction au report des discussions entre pays de l'Opep+.

Le Brent cède 3,08% à 74,77 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 2,2% à 73,52 dollars.

Le Brent était auparavant monté à 77,84 dollars, au plus haut depuis octobre 2018, et le WTI à 76,98, au plus haut depuis novembre 2014.

(Rédigé par Kate Entringer, édité par Marc Angrand)