Paris (awp/afp) - Le ministère américain de l'Agriculture a révisé à la hausse les stocks de blé mondiaux et de maïs américains, dans un rapport mensuel publié mardi soir.

Concernant le maïs, la révision à la hausse des stocks est assez spectaculaire, passant de 308,5 millions à 314 millions de tonnes (Mt), en raison principalement d'une révision à la hausse de la production, notamment parmi de gros exportateurs comme l'Argentine (47 Mt, +1 Mt) et le Brésil (96 Mt, +1,5 Mt).

Conséquence, les Etats-Unis, premier exportateur mondial (58,4 Mt), voient leurs stocks augmenter de 5 Mt (51,7 Mt), en raison d'exportations et d'une consommation intérieure en baisse.

L'Union européenne, importatrice nette, voit sa production augmenter, mais également ses importations (22,5 Mt, +1 Mt), à la faveur d'une consommation du bétail en hausse.

"Il y a eu un vrai différentiel de prix entre le maïs et le blé en début de campagne, le maïs a vraiment trouvé sa place sur le marché européen", commentait Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. Il était cependant sceptique sur ce chiffre d'importation européen.

Le maïs clôturait néanmoins en très légère hausse, sur Euronext, restant à des niveaux de prix très en-deçà de ceux du blé. Le blé était en recul sur les échéances lointaines, mais en progression sur l'échéance rapprochée de mai, compte tenu de la forte activité dans les ports français.

Ce succès du maïs d'importation en Europe, qui a grandement profité à l'Ukraine, explique une nette baisse d'une année sur l'autre de la consommation intérieure de blé pour l'alimentation du bétail sur le continent, encore révisée à la baisse à 51 Mt (-1,5 Mt par rapport au mois dernier), contre 58 Mt l'an dernier. Mais une augmentation des exportations compense partiellement cette évolution et limite la hausse des stocks, anecdotique.

Elle est plus significative aux Etats-Unis (29,5 Mt, +800.000 tonnes) et surtout au Moyen-Orient (+2,3 Mt) où la production est revue à la hausse (14,6 Mt, +2 Mt), sans plus de précisions.

Enfin, le soja connaît une situation de statu quo: la production mondiale n'évolue pas ou très peu, comme les stocks, à 107,3 Mt.

"Tout est en ligne avec ce qui était attendu", commentait Gautier Le Molgat, qui souligne que le stock brésilien (25,4 Mt, +1,7 Mt), mêle s'il augmente un peu, reste inférieur à l'année dernière.

afp/rp