A l'exception d'une brève reprise en 2017, les devises émergentes sont délaissées depuis 2013, observe Rob Drijkoningen, co-Responsable de la stratégie Dette Emergente de Neuberger Berman et Vera Kartseva, équipe Dette Emergente de Neuberger Berman. Le positionnement des investisseurs sur les devises émergentes est faible par rapport aux autres classes d'actifs. Les modèles fondamentaux de taux de change, qui tiennent compte de paramètres tels que la balance courante et les conditions du commerce international, montrent que la majorité se négocie aujourd'hui à bas prix.

L'amélioration des fondamentaux des pays émergents, avec par exemple les réformes au Brésil ou les politiques budgétaires et monétaires restrictives en Russie, ont également contribué à améliorer les valorisations.

L'évolution récente ne signifie pas que la croissance va nécessairement s'améliorer. Entre autres choses, nous surveillons de près si la consommation aux Etats-Unis peut éviter au pays d'entrer en récession, et de nouvelles tensions inattendues dans la guerre commerciale ne feraient qu'affaiblir davantage le sentiment des entreprises au niveau international.

Toutefois, avec le léger rebond de la croissance dans le cadre de son scénario central, Neuberger Berman adopte maintenant une position plus positive à l'égard des devises émergentes, parallèlement à sa surpondération actuelle dans le crédit des marchés émergents.