ABUJA/LAGOS, 27 septembre (Reuters) - Des hommes armés ont tué plusieurs dizaines de personnes dimanche et lundi dans les Etats de Sokoto et Kaduna, dans le nord du Nigeria, a-t-on appris auprès des forces de sécurité.

Selon Aminu Gobir, qui siège au parlement de l'Etat de Sokoto, 17 corps ont été découverts dimanche et cinq autres ont été retrouvés ce lundi. Quatorze étaient ceux de soldats, cinq de policiers et trois de membres d'une milice d'auto-défense, a-t-il précisé.

L'armée avait indiqué auparavant que ses soldats avaient repoussé une attaque de combattants de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) et en avoir tué un certain nombre.

Sans donner de précisions, un porte-parole des forces gouvernementales avait concédé que l'armée avait essuyé des pertes.

Aminu Gobir et une source sécuritaire affirment de leur côté que les assaillants n'appartenaient pas à l'ISWAP, un groupe dissident de Boko Haram, se contentant de les qualifier de "bandits".

Les autorités de l'Etat de Kaduna ont de leur côté fait état de la mort d'au moins 34 personnes dans l'attaque du village de Madamai. Deux témoins contactés par Reuters évoquent de leur côté des bilans différents, l'un disant avoir compté 44 corps dans la morgue locale, l'autre évoquant une trentaine de cadavres, tous appartenant à des victimes relevées à Madamai et Abum, une localité voisine.

Dans leur communiqué officiel, les autorités rapportent que les forces de sécurité ont été visées par des hommes armés lorsqu'elles sont arrivées sur les lieux de l'attaque, mettant les assaillants en déroute. (Camillus Eboh; version française Nicolas Delame)