Nordea AM voit les taux américains rester bas
L'expert souligne que deux facteurs doivent être réunis pour soutenir les perspectives de croissance nominale, condition nécessaire à une progression structurelle des taux. Il suggère au passage que cette conjonction n'a que peu de chances de survenir...
D'abord, la croissance réelle devrait être à même de croitre, ce qu'empêchent la faiblesse de la productivité et le vieillissement de la population dans les pays développés. "D'autres facteurs qui freinent ce potentiel de croissance incluent : moins de nouvelle main d'œuvre disponible ; peu de signes de progrès technologiques capables de se traduire en une productivité plus élevée", ajoute Witold Bahrke, stratégiste chez Nordea Asset Management.
Ensuite, l'inflation doit suivre une tendance haussière. Là encore, le vieillissement de la population contribue à maintenir les salaires à des niveaux relativement bas, en raison d'un effet négatif sur la productivité, tandis que les niveaux élevés d'endettement limitent également l'inflation.
"Au même titre que la hausse récente de la croissance, le raffermissement de l'inflation est essentiellement de nature cyclique, et non structurelle. Dans ces conditions, le potentiel de hausse des taux est donc limité. Pour un investisseur obligataire, les niveaux actuels des taux américains font figure de points d'entrée attrayants", conclut l'expert de Nordea AM.