BEYROUTH, 9 août (Reuters) - Des manifestants ont affronté dimanche les forces de sécurité libanaises qui bloquaient l'accès à une artère donnant sur la Chambre des députés, au deuxième jour d'un mouvement de contestation contre le pouvoir, cinq jours après l'explision qui a tué près de 160 personnes et blessé plus de 6.000 autres.

Comme samedi, des milliers de manifestants ont convergé vers la place du Parlement, située non loin de la place des Martyrs.

"Nous voulons que l'ensemble du gouvernement s'en aille", a déclaré Yousseff Dour, un manifestant.

La ministre libanaise de l'Information, Manal Abdel Samad, a annoncé dimanche sa démission, qu'elle a expliquée par l'incapacité du gouvernement à mettre en oeuvre des réformes et par la catastrophe qui s'est produite mardi sur le port de Beyrouth.

Dimanche également, le patriarche de l'Eglise chrétienne maronite du Liban, Bechara Boutros al-Raï, a appelé le gouvernement libanais à démissionner s'il se montrait incapable de réformer sa manière de gouverner. (Michael Georgy; version française Nicolas Delame)