Les contrats à terme sur les principaux indices de la Bourse de New York signalent une ouverture en hausse d'environ 0,3% et préfigurent donc de nouveaux plus hauts historiques.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,94% à 6.095,77 points à 12h00 GMT après un pic à 6.109,81, son plus haut niveau depuis juillet 2007. A Londres, le FTSE 100 prend 0,95% et à Francfort, le Dax avance de 0,74%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,82%, le FTSEurofirst 300 de 0,87% et le Stoxx 600 de 0,92%. Ce dernier a inscrit un nouveau record à 424,52 points.

Les investisseurs ont été soulagés par les chiffres du produit intérieur brut (PIB) chinois au quatrième trimestre 2019 publiés en tout début de journée: si la croissance de la deuxième économie mondiale a ralenti à 6,0%, ce chiffre était largement anticipé. De plus, la production industrielle montre une accélération en décembre avec une croissance en rythme annuel au plus haut depuis neuf mois.

"L'amélioration de la dynamique de croissance, conjuguée à l'accord de 'phase 1', qui élimine d'importants risques à la baisse sur les exportations et l'investissement, devrait placer l'économie en meilleure situation pour entamer la nouvelle année", résument Wei Yao et Michelle Lam, économistes de Société générale, dans une note.

Autre facteur porteur pour les actions, l'optimisme sur l'évolution du climat du commerce international après les déclarations du commissaire européen au Commerce, Phil Hogan, sur le "bon début" de ses discussions avec l'administration américaine. Jeudi, au contraire, la crainte de voir Washington taxer les importations automobiles en provenance d'Europe avait pesé sur la tendance.

VALEURS EN EUROPE

Tous les grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le vert à la mi-journée. Parmi les progressions les plus marquées figurent des compartiments sensibles aux nouvelles en provenance de Chine, comme celui des matières premières, qui gagne 2,15%, et celui des hautes technologies (+1,34%).

A Paris, EDF (+6,61%) est en tête de l'indice parisien SBF 120, le projet de réforme de la régulation du parc nucléaire français étant jugé favorable aux intérêts du groupe.

Renault s'adjuge 0,63%. Le groupe automobile a renoué avec la croissance au quatrième trimestre 2019, ce qui lui permet de limiter à 3,4% la baisse de ses ventes sur l'année écoulée.

Dans le secteur du luxe, Richemont, qui possède entre autres Cartier, avance de 4,41%, le marché saluant la progression de ses ventes malgré les troubles à Hong Kong.

A la baisse, Casino perd 7,48% après avoir réduit son objectif de croissance du résultat opérationnel en France, ce qu'il a justifié par l'impact des mouvements sociaux de la fin d'année.

Fnac Darty chute de 8,63%, au plus bas depuis 2015; le distributeur estime à 70 millions d'euros l'impact des grèves sur son chiffre d'affaires.

TAUX

Les rendements obligataires de référence de la zone euro varient peu, à -0,217% pour le Bund allemand à dix ans et 0,038% pour son équivalent français. Le dix ans américain remonte légèrement, sur sa lancée de jeudi, à 1,8162%.

Les rendements italiens, eux, reculent nettement, à 1,374% pour le dix ans (-6,4 points de base) après le rejet d'une proposition de modification du mode de scrutin susceptible de bénéficier à la Ligue, le principal parti d'extrême droite de la péninsule.

Sur le marché britannique, la perspective de plus en plus nette d'une baisse de taux ramène le dix ans à 0,625%, au plus bas depuis fin octobre.

CHANGES

Le fait du jour sur le marché des devises est une nouvelle fois la baisse de la livre sterling, qui cède 0,3% face au dollar et 0,1% face à l'euro après l'annonce d'une baisse inattendue des ventes au détail au Royaume-Uni, un nouveau signe de dégradation de la conjoncture qui plaide pour une baisse de taux de la Banque d'Angleterre.

Les indicateurs chinois rassurants de décembre profitent par ailleurs au yuan, qui évolue au plus haut depuis sept mois face au dollar.

Le billet vert reprend du terrain face à un panier de devises de référence et l'euro revient tout près du seuil de 1,11 dollar.

PÉTROLE

Le prix du baril profite des derniers indicateurs chinois, de bon augure pour la demande du premier importateur mondial de brut.

Le Brent gagne 0,74% à 65,10 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,67% à 58,91 dollars. L'un et l'autre s'acheminent ainsi vers une performance hebdomadaire quasi nulle après la forte baisse de la semaine dernière.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand