par Laetitia Volga

Wall Street devrait ouvrir en baisse mercredi, une tendance qu'observent les Bourses européennes à la mi-séance, l'amélioration de l'activité économique ne suffisant pas à faire taire les inquiétudes liées à la résurgence de l'épidémie de coronavirus.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 0,5% pour le Nasdaq, de 0,7% pour le S&P-500 et de 0,9% pour le Dow Jones.

À Paris, le CAC 40 perd 1,41% à 4.866,58 points vers 11h25 GMT et à Londres, le FTSE cède 1,31%.

À Francfort, où les transactions ont repris après une panne due à un problème technique de la plate-forme Xetra, le Dax abandonne 1,31%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 0,89%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 1,31% et le Stoxx 600 de 0,73%.

Si les résultats définitifs des enquêtes PMI sur l'activité manufacturière en zone euro, l'indice PMI calculé par Caixin-Markit pour la Chine ou encore le rebond des ventes au détail en Allemagne confirment le redémarrage de l'activité économique, ces statistiques ne permettent pas d'occulter les inquiétudes des investisseurs sur la flambée des cas d'infection au coronavirus.

Plus de 47.000 nouveaux cas de contamination ont été recensés mardi aux Etats-Unis, un record quotidien depuis le début de l'épidémie dans le pays, et en Australie, les autorités ont imposé des mesures de confinement dans plusieurs localités de la banlieue de Melbourne, la deuxième plus grande ville du pays.

La suite de la séance sera animée par la publication à 12h15 GMT de l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, habituel prélude au rapport mensuel du département du Travail attendu jeudi.

Les investisseurs suivront également le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale.

VALEURS EN EUROPE

Quasiment l'ensemble des compartiments européens sont dans le rouge et l'indice Stoxx de l'automobile est le seul secteur à afficher une perte de 2%.

Renault abandonne 4,94%, le directeur commercial du constructeur français ayant estimé que le marché automobile français devrait accuser une chute d'environ 20% sur l'ensemble de l'année.

Airbus recule de 3,07% au lendemain de l'annonce d'un projet de 15.000 suppressions de postes, dont un tiers en France. L'équipementier aéronautique Safran perd 4,15%.

Egalement en baisse, Accor et Elior perdent respectivement 5,37% et 6,23%, Credit Suisse ayant entamé le suivi des deux titres à "sous-performance".

Suez cède 3,35% après avoir précisé l'impact attendu du confinement sur ses résultats financiers et annoncé de nouvelles charges exceptionnelles.

Parmi les hausses du jour, Clariant prend 7,15% après une information selon laquelle le groupe suisse de chimie est en discussions avancées en vue d'une fusion qui lui permettrait d'échapper à la prise de contrôle de Saudi Aramco. Par ailleurs, Clariant a finalisé la cession de son unité "Masterbatches" à l'américain PolyOne, permettant le paiement d'un dividende spécial de 3 francs suisse par action.

TAUX/CHANGES

Les rendements obligataires de référence remontent sur leur lancée de la veille: celui du Bund allemand à dix ans prend près de quatre points de base à -0,415% et son équivalent américain plus de deux points à 0,6807%.

Le dollar, considéré comme une valeur refuge, avance légèrement face à un panier de devises internationales et l'euro recule de 0,31% sous 1,12 dollar, proche d'un creux d'environ dix jours.,

PÉTROLE

Les cours pétroliers montent à la faveur de l'amélioration de l'activité manufacturière en Europe et en Chine et de la baisse des stocks de brut aux États-Unis selon l'American Petroleum Institute (API), indiquant à la fois une reprise progressive de l'économie et une augmentation de la demande de brut.

Le baril de Brent prend 1,94% à 42,07 euros et celui de brut américain gagne 2,09% à 40,09 dollars.

L'Energy Information Administration (EIA) publiera ses chiffres sur les réserves américaines à 14h30 GMT.

MÉTAUX

Le niveau élevé d'incertitudes sur l'épidémie de coronavirus et son impact sur la croissance mondiale a permis à l'or de monter à un pic de huit ans, à 1.788,96 dollars l'once.

(édité par Blandine Henault)