PARIS, 11 novembre (Reuters) - La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni se disent "extrêmement préoccupés", lundi, par la décision de l'Iran de reprendre des activités d'enrichissement d'uranium à Fordow et exhortent la République islamique à revenir sur toutes les mesures contraires à l'accord sur son programme nucléaire (JCPOA).

Les trois pays se disent prêts à envisager tous les mécanismes prévus par le JCPOA, y compris celui de "règlement des conflits", qui pourrait aboutir au rétablissement de sanctions des Nations unies contre Téhéran.

"L’action de l’Iran est contraire aux dispositions claires du JCPOA sur Fordow et a des conséquences potentiellement graves en matière de prolifération. Elle représente une accélération regrettable du désengagement de l’Iran par rapport à ses obligations au titre du JCPOA", déclarent les trois pays.

"Nous nous tenons prêts à poursuivre nos efforts diplomatiques pour créer les conditions et faciliter la désescalade des tensions au Moyen-Orient, dans l’intérêt de préserver la paix et la sécurité internationales. Ces efforts sont rendus de plus en plus difficiles par les récentes actions de l’Iran", poursuivent-ils.

L'accord signé en juillet 2015 par l'Iran, la Russie, la Chine, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis prévoit un mécanisme de règlement des différends qui peut déboucher sur un retour automatique des sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu à l'encontre de l'Iran ("snap-back").

En cas de "snap-back", les sanctions européennes sont automatiquement réappliquées. (John Irish, Jean-Stéphane Brosse pour la version française)