Ofi AM s'est départi de la prudence adoptée début septembre concernant son exposition aux actions pour surpondérer à nouveau cette classe d'actifs. "Le mois de septembre a été plutôt positif alors qu'il est traditionnellement mauvais sur les marchés actions. Ces derniers n'ont pas tenu compte des risques que nous avions identifié en fin d'été et qui avaient justifié un positionnement plus prudent de notre part. Dont acte", a indiqué Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué d'Ofi AM en charge des gestions, lors d'une conférence de presse.

Outre le fait que la croissance économique mondiale tend à s'accélérer et se synchronise, l'une des principales évolutions expliquant la résistance est politique et concerne Donald Trump, pointe le gestionnaire d'actifs. Si la "démonétisation" du président américain persiste, en raison de ses difficultés à faire passer ses réformes, un nouvel espoir voit le jour depuis quelques semaines. "On peut espérer une bonne surprise avec la réforme fiscale qui a, pour l'heure, été bien accueillie", pointe Jean-Marie Mercadal.

Dans ce contexte, les bonnes configurations techniques qui caractérisent les marchés actions actuellement vont pouvoir pleinement s'exprimer : tous les indices boursiers américains évoluent à des niveaux records, les " bull markets " sont intacts et parmi les plus longs jamais enregistrés et la question de la valorisation des actions américaines peut être nuancée au vu de l'évolution des bénéfices des sociétés. "Les valorisations aux Etats-Unis sont très élevées en absolu mais en relatif, que ce soit au regard des taux bas ou de la hausse des bénéfices des sociétés cotées, leur hausse peut se comprendre", juge le directeur général délégué d'Ofi AM en charge des gestions.

Certes, une correction de 10 à 15% ne peut pas être exclue aux Etats-Unis mais aucun risque de récession ne s'annonce. "Le contexte à moyen terme reste donc favorable aux actions, mais à court terme, une phase de volatilité est probable compte tenu de la moindre visibilité d'ensemble (scénario de reflation aux Etats-Unis, politiques monétaires, géopolitique…)", conclut Ofi AM.