OpenAI envisagerait de solliciter une enquête des autorités fédérales sur les termes de son contrat avec Microsoft, soupçonnés d’enfreindre les lois antitrust. Une campagne de communication publique pourrait également accompagner cette initiative, selon le journal.

Une telle escalade pourrait fragiliser l’un des partenariats les plus structurants dans le domaine en plein essor de l’intelligence artificielle. Depuis l’investissement initial d’un milliard de dollars en 2019, Microsoft est devenu un pilier de la croissance d’OpenAI, en hébergeant ses modèles sur sa plateforme cloud Azure.

Mais les deux sociétés peinent désormais à s’accorder sur les conditions de la transformation d’OpenAI en une "public-benefit corporation", un changement statutaire qui nécessite l’approbation formelle de Microsoft. Après plusieurs mois de négociations, aucun accord n’a été trouvé.

Selon The Information, OpenAI souhaiterait que Microsoft renonce à certains droits sur les profits futurs en échange d’une participation de 33% dans une nouvelle entité restructurée. Le groupe de Sam Altman chercherait également à modifier des clauses qui confèrent à Microsoft des droits exclusifs d’hébergement des modèles d’OpenAI sur Azure.

Microsoft, de son côté, n’aurait pas accepté les conditions proposées par OpenAI et demanderait d’autres concessions en retour.

"Les discussions se poursuivent et nous restons optimistes quant à notre volonté de construire ensemble pour les années à venir", ont déclaré les deux entreprises dans un communiqué commun transmis à Reuters.

Ce regain de tension intervient alors qu’OpenAI explore activement des moyens de réduire sa dépendance vis-à-vis de Microsoft. Début juin, Reuters révélait que l’entreprise prévoyait d’intégrer les services cloud de Google (Alphabet) pour répondre à ses besoins croissants en puissance de calcul.

Alors que l’IA devient un enjeu stratégique global, cette fracture entre deux des leaders du secteur pourrait reconfigurer les équilibres industriels et réglementaires à venir.