DUBAI/LONDRES, 13 juin (Reuters) - Au moins trois membres de l'Opep ne sont pas d'accord avec l'Arabie saoudite et la Russie sur la nécessité de pomper davantage de pétrole, apprend-on de sources de l'Opep, ce qui complique toute tentative d'augmenter l'offre, alors même que les pays consommateurs se plaignent d'une pénurie. En quête d'un compromis, l'Opep et ses alliés cherchent différentes solutions pour augmenter l'offre, selon les sources. Près de 18 mois après l'entrée en vigueur de l'accord de maîtrise de la production de l'Opep et ses alliés, l'Arabie saoudite et la Russie se sont dit prêts à produire davantage pour calmer les inquiétudes des pays consommateurs concernant l'offre et les prix, qui ont atteint 80 dollars le baril pour le Brent de la Mer du nord, en hausse de 70% depuis un an.

Mais l'Iran - ennemi juré de l'Arabie saoudite -, le Venezuela, l'Irak et d'autres plus petits producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui compte 14 membres, ne sont pas d'accord. La prochaine réunion des ministres de l'Opep et de ses partenaires, dont la Russie, a lieu les 22 et 23 juin à Vienne.

De sources proches du dossier, plusieurs options sont à l'étude, dont une augmentation de la production d'environ un million de baril par jour. Mais si les prix baissent, l'Opep+ pourrait ne prendre aucune décision.

"L'Iran, l'Irak, le Venezuela et quelques autres vont pousser pour maintenir le plafond de production jusqu'à la fin 2018", a dit une source de l'Opep sans citer les autres Etats membres concernés.

Une autre source a dit s'attendre à un accord sur une augmentation mais qui serait modeste. "Je pense qu'il y aura une augmentation marginale (...), qui sera progressive, calculée de près et dont l'impact sur le marché devra faire l'objet d'un suivi", a dit ce responsable. (Rania El Gamal et Alex Lawler, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)