« Il n’y a plus de potentiel d’appréciation sur les marchés d’actions en Europe », prévient Frédéric Leguay, directeur gestion actions chez Ostrum AM. La patience est de mise avant d’investir. Selon lui, l’économie mondiale va sensiblement ralentir, en réponse aux politiques monétaires restrictives et les entreprises, dont les marges ont atteint en 2022 leur plus haut niveau des quarante dernières années, vont devoir les défendre dans un contexte de ralentissement de la demande et de normalisation de l’offre.

Ostrum AM s'attend donc à une contraction de 10 % de la base bénéficiaire en Europe qui correspond à son scénario d'un ralentissement de faible ampleur, mais aussi aux attentes des investisseurs.

" Malheureusement, les valorisations n'offrent que peu de potentiel, surtout si on y intègre le niveau anormalement élevé des profitabilités, les probables hausses de taux à venir et le contexte géopolitique toujours incertain ", ajoute le gestionnaire d'actifs.

Frédéric Leguay ajoute en outre que depuis 1990, les marchés européens n'ont jamais atteint leur point bas avant que le processus de révision des résultats ne soit entré dans sa dernière phase. Or, il n'a cette fois pas encore débuté.

2023 sera encore volatile et offrira d'autres occasions de se positionner sur les actifs risqués.

Dans ce contexte, Ostrum AM privilégie la visibilité, afin d'absorber les conséquences de la baisse des estimations de résultats.