Ancien opposant au Brexit, le leader travailliste Keir Starmer espère mettre fin au débat qui perdure au sein du parti sur les mérites de la sortie de l'UE. Au lieu de cela, il exposera une politique visant à résoudre les difficultés commerciales qui sont apparues et à regagner la confiance de l'Union européenne envers la Grande-Bretagne.

Dans l'un de ses premiers grands discours de politique générale sur la question, M. Starmer dira que le parti éliminerait les contrôles aux frontières et autres barrières tout en encourageant les investissements en Irlande du Nord, où le commerce a été perturbé par les conditions du Brexit.

"Laissez-moi être très clair : avec les travaillistes, la Grande-Bretagne ne retournera pas dans l'UE. Nous ne rejoindrons pas le marché unique. Nous ne rejoindrons pas une union douanière", dira-t-il, selon des extraits, fournis par son bureau, d'un discours qu'il prononcera au centre de réflexion Centre for European Reform.

Le référendum de 2016 sur l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne a divisé les partis politiques, les travaillistes soutenant largement un vote pour rester dans l'UE, mais adoptant ensuite une position hybride où ils acceptaient son résultat mais appelaient à un autre vote public.

En reconnaissance de la popularité du Brexit parmi certains électeurs travaillistes, le discours tentera de faire taire les voix au sein du parti qui ont déclaré qu'un gouvernement travailliste ferait pression pour le retour dans le bloc.

L'une de ses principales priorités politiques est de "régler" le protocole dit d'Irlande du Nord, qui fait partie de l'accord de Brexit négocié par le gouvernement conservateur et qui traite du commerce entre la province britannique et l'Irlande, membre de l'UE, au sud, tout en évitant une frontière dure entre les deux.

Les conservateurs au pouvoir en Grande-Bretagne ont introduit une nouvelle législation pour modifier unilatéralement une partie du protocole, qui, selon Londres, a créé des tensions en Irlande du Nord.

L'UE, en réponse, a lancé une procédure judiciaire contre la Grande-Bretagne.

"Nous serons le courtier honnête dont nos pays ont besoin. Nous ferons fonctionner le protocole et nous en ferons le tremplin pour obtenir un meilleur accord pour le peuple britannique", dira M. Starmer.