RYAD, 9 décembre (Reuters) - Le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG) s'ouvre dimanche à Ryad, alors qu'une grave crise diplomatique oppose le Qatar et plusieurs pays dans la région et que l'Arabie saoudite est montrée du doigt par la communauté internationale après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Les discussions seront consacrées aux questions de sécurité, notamment à propos du conflit au Yémen et de l'influence de l'Iran dans la région, mais aussi à la politique énergétique et à l'embargo contre le Qatar.

L'Arabie, les Emirats arabes unis (EAU), Bahreïn et l'Egypte (qui ne fait pas partie du CCG) ont imposé en juin 2017 un embargo économique et diplomatique à l'émirat, qu'ils jugent trop proche de l'Iran, grand rival régional de Ryad, et qu'ils accusent de soutenir le terrorisme en raison de sa bienveillance envers les Frères musulmans.

Doha, qui a annoncé la semaine dernière son retrait à la fin du mois de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep, rejette ces accusations.

Le roi Salman d'Arabie saoudite a invité l'émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani à assister au sommet mais Doha n'a pas précisé quelle délégation serait envoyée.

Le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi le 2 octobre dernier au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul a été vivement condamné par la communauté internationale et a crispé les relations entre Ryad et certains pays occidentaux. (Stephen Kalin; Arthur Connan pour le service français)