(Actualisé avec d'autres actifs financiers)

* Le Dow Jones a gagné 0,44%, le S&P 500 a pris 0,45% et le Nasdaq Composite 0,73%

* Les technologiques reprennent 0,85% après avoir chuté de 3,5% sur les deux séances précédentes

* La Fed devrait relever ses taux d'intérêt mercredi

par Lewis Krauskopf

NEW YORK, 13 juin (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse modérée mardi, ce qui a permis au Dow Jones d'inscrire un record en séance, la cote ayant été portée par le rebond des valeurs technologiques après deux journées de forte baisse et par la progression du compartiment bancaire avant un relèvement attendu des taux de la Fed.

L'indice Dow Jones a gagné 0,44%, soit 92,80 points, à 21.328,47 après avoir atteint dans la journée un pic historique de 21.332,77.

Le S&P-500, plus large, a pris 10,96 points, soit 0,45%, à 2.440,35. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 44,90 points (+0,73%) à 6.220,37.

L'indice S&P regroupant les valeurs technologiques a repris 0,85%, deuxième plus forte hausse sectorielle derrière les matières premières (+1,31%), après avoir baissé de plus de 3,5% sur les deux séances précédentes à la suite d'un mouvement de prises de bénéfices.

"Le mouvement de ventes dans le secteur technologique a peut-être été plus prononcé que ce que les investisseurs avaient anticipé, donc il y a des achats à bon compte (...)", a déclaré Rick Meckler, président de LibertyView Capital Management.

La hausse de ce secteur depuis le début de l'année est de plus de 18,5%, contre une progression de 9% pour l'indice S&P 500 dans son ensemble, une surperformance qui a conduit certains à croire que les investisseurs étaient en train de faire un mouvement de rotation vers les secteurs à la traîne à ce stade de 2017, tels que l'énergie et les financières.

Ces dernières ont pris 0,44% en ce premier jour de comité de réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale qui, selon une écrasante majorité d'acteurs de marche, devrait se solder mercredi par l'annonce d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt, la deuxième de l'année.

LES RÉFORMES BANCAIRES REPOUSSÉES

La banque centrale américaine devrait annoncer sa décision mercredi à 18h00 GMT, cette dernière devant être suivie d'une conférence de presse de Janet Yellen, la présidente de la Fed.

Les financières, qui ont toujours tendance à tirer parti d'une augmentation du loyer de l'argent, ont également été soutenues par volonté des Etats-Unis de repousser des réformes bancaires élaborées à la suite de la crise financière.

La dérégulation, avec les baisses des impôts et augmentation des dépenses d'infrastructures, fait partie de l'une des trois promesses de Donald Trump qui ont porté Wall Street vers des sommets depuis la victoire de l'homme d'affaires à l'élection présidentielle du 8 novembre.

Le compartiment énergétique a gagné 0,66% dans la foulée de la hausse des cours du brut au moment de la clôture de Wall Street. L'or noir s'est ensuite retourné après l'annonce par l'American Petroleum Institute d'une hausse inattendue des stocks de brut sur la semaine au 9 juin.

Malgré la perspective d'une hausse des taux, le dollar a reculé de 0,1% face à un panier de devises internationales , évolution qui a contribué à une hausse infime des cours de l'or. Les prix des emprunts du Trésor ont de leur côté légèrement baissé.

Visa (+1,69%) et Goldman Sachs (+1,03%) ont figuré parmi les plus fortes hausses du Dow Jones. Côté technologique, on trouve Cisco (+1,44%) et Microsoft (+1,25%).

Western Digital, un des candidats au rachat des activités semi-conducteurs de Toshiba, a pris 3,94%, affichant l'une des progressions les plus marquées du S&P 500, à la faveur d'un relèvement de recommandation d'Aegis Capital.

L'action General Electric (-1,69%) a accusé la plus forte baisse du Dow Jones, effaçant une partie des gains (+3,58%) accumulés lundi après l'annonce d'un nouveau directeur général à la tête du géant industriel.

La chaîne de restaurants Cheesecake Factory a vu son titre plonger de 9,86% après avoir que ses ventes trimestrielles à périmètre comparable allait baisser.

Quelque 6,4 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance, un total inférieur à la moyenne de 6,8 milliards observée au cours des 20 dernières séances. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)