(Actualisé avec valeur de Microsoft, volumes, autres marchés)

* Le Dow a gagné 0,91%, le S&P-500 0,87%, le Nasdaq 1,39%

* Records pour le Nasdaq et pour Facebook, Microsoft, Amazon

* Microsoft dépasse les $800 mds de capitalisation

* Rebond des industrielles après leur glissade de mercredi

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par Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 12 juillet (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, sous l'impulsion des valeurs technologiques et industrielles, l'optimisme sur les résultats des entreprises ayant pris le pas sur les tensions commerciales qui avaient fait baisser le marché la veille.

L'indice Dow Jones a fini en hausse de 224,44 points, soit 0,91%, à 24.924,89 et le S&P-500, plus large, a gagné 24,27 points ou 0,87% à 2.798,29.

Le Nasdaq Composite s'est adjugé pour sa part 107,31 points (1,39%) à 7.823,92 après avoir inscrit un nouveau plus haut historique à 7.825 points.

Les technologiques ont profité de leur relative immunité aux tensions commerciales tandis que les industrielles ont rebondi à la faveur d'une accalmie sur ce front.

Après les nouvelles menaces de surtaxes qui ont fait baisser les Bourses mondiales mercredi, le président Donald Trump a tenu un discours plus conciliant jeudi et Pékin a fait preuve de retenue, tout en promettant de se défendre.

"Le consensus est que les négociations vont reprendre et qu'il y aura un accord entre les Etats-Unis et la Chine", dit Quincy Krosby, stratège chez Prudential Financial à Newark (New Jersey). "C'est peut-être naïf mais c'est le sentiment qui émerge sur le marché", ajoute-t-elle.

Le marché a aussi été soutenu par des indicateurs économiques positifs aux Etats-Unis, avec les nouvelles inscriptions au chômage qui sont tombées à leur plus bas niveau depuis deux mois et une hausse des prix modérée en juin.

"Les nouvelles économiques sont bonnes et la saison des résultats se présente sous de bons auspices", déclare Peter Cardillo, économiste en chef chez Spartan Capital Securities à New York. "Si les tensions commerciales s'atténuent, les investisseurs vont se focaliser sur les résultats d'entreprises et cela pourrait déclencher un puissant rally."

Les publications des résultats du deuxième trimestre démarrent pour de bon vendredi avec les banques JP Morgan Chase & Co, Citigroup et Wells Fargo.

Au total, les analystes tablent sur une croissance d'environ 21% des bénéfices des entreprises du S&P-500, selon les estimations recueillies par Thomson Reuters I/B/E/S.

L'indice CBOE de la volatilité a reculé de 1,05 point à 12,58, sa clôture la plus basse depuis le 18 juin, et les volumes d'échanges ont continué de diminuer avec 5,8 milliards d'actions qui ont changé de mains contre 6,0 milliards la veille et une moyenne de 6,9 milliards sur les 20 dernières séances.

BROADCOM PLONGE APRÈS LE RACHAT DE CA

Dix des 11 grands indices sectoriels S&P-500 ont fini en territoire positif avec en tête les technologiques, en hausse de 1,79% sur la séance et désormais meilleure performance sectorielle de 2018.

Les industrielles ont pris 1,12%, emmenées par un rebond de Boeing (+1,59%) et de Caterpillar (+1,95%).

La seule baisse sectorielle a été pour les services aux collectivités (-0,10%) qui avaient surperformé dernièrement en profitant de leur profil défensif.

Aux techs, Facebook (+2,16%), Microsoft (+2,17%) et Amazon (+2,37%) ont atteint de nouveaux records. Apple (+1,68%) et Alphabet (+2,54%), la maison mère de Google, ont aussi soutenu les indices.

Microsoft a au passage dépassé pour la première fois les 800 milliards de dollars de capitalisation boursière, se replaçant dans la course avec Apple, Amazon et Alphabet pour les 1.000 milliards - un seuil encore jamais atteint.

Seule baisse au sein des FAANG - le club des grosses technologiques vedettes -, Netflix a décroché de 1,23% à 413,50 dollars après un abaissement de recommandation d'UBS, qui se dit prudent sur les résultats du spécialiste de la vidéo en ligne attendus lundi.

Plus forte hausse du S&P-500, l'éditeur de logiciels CA a bondi de 18,65% à 44,15 dollars après l'annonce de son rachat pour 18,9 milliards de dollars par le groupe de semi-conducteurs Broadcom. Ce dernier a à l'inverse chuté de 13,74%, en queue du S&P-500, la logique de l'opération ayant laissé les investisseurs dubitatifs.

Parmi les autres valeurs en vue, Intelsat a bondi de 12,50% après une décision du régulateur américain des télécoms, la FCC (Federal Communications Commission), ouvrant la voie à la vente de fréquences détenues par l'opérateur de satellites.

Avant leurs résultats, Citigroup a gagné 0,88% et JP Morgan 0,43% mais Wells Fargo a cédé 0,07%.

Delta Air Lines, deuxième compagnie aérienne des Etats-Unis, a gagné 1,79% après la publication de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

L'assureur santé Aetna s'est octroyé 1,88% en réaction à des informations de presse selon lesquelles le département de la Justice (DoJ) ne contestera pas son projet de fusion de 69 milliards de dollars avec CVS Health annoncé en décembre dernier.

Le DoJ a en revanche décidé de faire appel du feu vert donné par un juge fédéral à la fusion entre AT&T et Time Warner, ce qui faisait reculer l'opérateur télécoms en après-Bourse.

Sur le marché des changes, le dollar a fait du surplace face à l'euro, autour de 1,1670, mais il a avancé de 0,7% contre le franc suisse et de 0,5% contre le yen, contre lequel il en est à sa septième séance de hausse.

Le rendement des Treasuries à 10 ans a progressé à 2,8491% contre 2,844% mercredi soir, soutenu par les données de l'inflation qui vont dans le sens d'une remontée graduelle des taux d'intérêt.

Les cours du pétrole se sont stabilisés après leur forte baisse de la veille, le Brent repartant même à la hausse au-dessus de 74 dollars. (Avec Amy Caren Daniel à Bangalore, Véronique Tison pour le marché français)