(Actualisé avec volumes et autres résultats)

* Le Dow prend 0,22%, le S&P-500 0,22%, le Nasdaq stable

* Morgan Stanley avance de près de 3%

* Les financières, plus forte hausse sectorielle

* Amazon, 2e capitalisation boursière derrière Apple

par Stephen Culp

NEW YORK, 18 juillet (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mercredi, grâce notamment aux solides résultats des financières et des industrielles, qui ont permis au S&P-500 d'atteindre son plus haut niveau depuis cinq mois et au Dow de signer sa cinquième séance consécutive dans le vert.

L'indice Dow Jones a gagné 79,40 points, soit 0,32%, à 25.199,29.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a progressé de 6,07 points, soit 0,22%, à 2.815,62.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a fini stable, cédant 0,67 point, soit 0,01%, à 7.854,44.

Morgan Stanley, dernière grande banque américaine à publié ses résultats trimestriels, a pris 2,81%. Le marché a salué un bénéfice meilleur que prévu, en hausse de 43%.

Les actions de classe B de Berkshire Hathaway ont bondi de 5,27% après que son conseil d'administration a assoupli sa position sur les rachats d'actions.

Le compartiment des financières, également soutenu par JPMorgan( +0,93%) et Bank of America (+0,40%), s'est adjugé 1,53%, plus forte progression sectorielle du S&P-500.

UNITED AIRLINES SALUÉE

United Airlines a bondi de 8,79%, après avoir relevé sa prévision de bénéfice annuel, à contre-courant de ses concurrentes..

CVX a pris 7,08%. Le numéro trois du transport ferroviaire aux Etats-Unis a publié un bénéfice supérieur aux attentes, fruit de ses efforts pour abaisser ses coûts et améliorer son efficacité.

Avec leur contribution, et celles de Caterpillar (+1,56%) et de Boeing (+0,94%), le compartiment industriel s'est octroyé 1,13%.

L'indice Dow Jones des Transports a pris 2,3%, sa plus forte hausse depuis trois mois.

A mesure que la saison des résultats avance, l'optimisme des analystes s'accroît. Les bénéfices des entreprises du S&P-500 sont désormais attendus en hausse de 21,4% au deuxième trimestre, contre +20,7% le 1er juillet.

Sur les 48 entreprises de l'indice qui ont publié à ce jour, 87,5% ont annoncé des résultats supérieurs au consensus.

"Nous avons eu ce très beau rally", relève Wayne Kaufman, analyste chez Phoenix Financial Services. "Il s'explique par les bénéfices et les valorisations."

"Je pense que le marché serait beaucoup plus haut en ce moment, si les tensions commerciales n'inquiétaient pas", ajoute-t-il.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui s'exprimait mercredi devant la Chambre des représentants américaine, a redit que l'expansion économique américaine et mondiale restait pour l'heure sur de bons rails, mais que la montée du protectionnisme pourrait la menacer à terme.

LA CAPITALISATION BOURSIÈRE D'AMAZON ATTEINT $900 MDS

Amazon.com, qui a ouvert en hausse, permettant au géant du commerce en ligne de franchir le seuil des 900 milliards de dollars (773,5 milliards d'euros) de capitalisation boursière, s'est ensuite retourné à la baisse pour finir en repli de 0,06%. Le géant de la distribution est devenu la deuxième capitalisation boursière derrière Apple .

Alphabet, qui était dans le rouge après l'amende record de 4,34 milliards d'euros (3,71 milliards d'euros) infligée par la Commission européenne à Google pour "pratiques illégales" vis-à-vis des fabricants de smartphones Android et des opérateurs de réseaux mobiles, s'est repris pour terminer quasiment à l'équilibre (-0,01%).

Dans leur sillage, le compartiment technologique a perdu 0,11%.

Après la clôture, IBM a publié des résultats au deuxième trimestre supérieurs aux attentes, salués par une hausse de 1% dans les échanges d'après-Bourse.

American Express a lui fait état d'une forte progression de ses dépenses au deuxième trimestre, éclipsant un bénéfice en hausse sur la période. Le géant américain des cartes de crédit, qui a signé la deuxième performance du Dow, cédait 3,5% en après-Bourse.

Quelque six milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, à comparer à une moyenne de 6,48 milliards au cours des 20 dernières séances.

HAUSSE DU DOLLAR

Sur le marché des changes, le dollar a profité des déclarations du président de la Fed Jerome Powell, toujours confiant dans l'économie américaine.

Le billet vert, qui a touché un plus haut de six mois face au yen, a pris 0,17 % face à un panier de devises de référence.

Sur le front obligataire, le rendement de l'emprunt d'Etat à deux ans, qui avait atteint mardi un plus haut de près de dix ans, à 2,624%, a perdu du terrain. Celui du papier à dix ans s'est établi à 2,871%.

Les marchés ont peu réagi à la publication du Livre beige de la Fed, qui s'est notamment fait l'écho des inquiétudes des industriels américains sur l'impact des droits de douane.

Sur le front pétrolier, les cours se sont orientés à la hausse, sur fond de progression inattendue des stocks de brut américains et de baisse plus forte que prévu des réserves d'essence.

La production américaine de pétrole brut a atteint la semaine dernière le cap des 11 millions de barils par jour (bpj) pour la première fois, selon le département de l'Energie.

Sur le front des métaux précieux, l'or a touché mercredi un creux d'un an, à 1.223,50 dollars l'once.

(Avec Amy Caren Daniel à Bangalore Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)