Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait dans le rouge mercredi (-0,56%) au début d'une séance qui s'annonce de nouveau calme et pauvre en indicateurs, les derniers rebondissements du côté de Washington continuant à préoccuper les investisseurs.

A 09H28 (07H28 GMT), l'indice CAC 40 perdait 30,03 points à 5.376,07 points. La veille, il avait fini en léger repli de 0,21%.

"Faute d'indicateurs macroéconomiques majeurs, le marché est plutôt en phase de consolidation, comme l'a montré l'évolution de l'indice Parisien (mardi). Cette phase a toutes les chances de se prolonger au moins jusqu'à vendredi", a estimé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Selon ce dernier toutefois, deux éléments pourraient venir perturber cette léthargie: une appréciation plus rapide que prévu de l'euro et une nouvelle surprise du côté de l'administration américaine.

Déjà accusé d'avoir été trop bavard avec des diplomates russes, le président des Etats-Unis est désormais soupçonné d'avoir tenté de mettre fin à une enquête du FBI portant sur Michael Flynn, l'ancien conseiller en sécurité nationale du président, selon un article du New York Times publié mardi soir.

"Il est trop tôt pour apprécier l'impact réel des déboires politiques de Donald Trump. Cependant, l'hypothèse d'un impeachment (destitution, NDLR) du président américain au cours des quatre prochaines années est de plus en plus crédible au regard des difficultés actuelles et des conflits d'intérêt évidents qui surgissent", a jugé M. Dembik.

Du côté des indicateurs, la deuxième estimation des chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois d'avril ainsi que les statistiques du chômage au Royaume-Uni en mars occuperont le devant de la scène.

Les stocks hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis sont également à l'agenda et particulièrement attendus alors que les cours de l'or noir ont fortement progressé lundi après l'annonce d'un accord entre l'Arabie Saoudite et la Russie pour limiter la production de brut.

La Commission européenne doit aussi publier ce mercredi ses avis sur les trajectoires budgétaires des pays de la zone euro.

Enfin, la composition du gouvernement français, retardée d'une journée, doit être annoncée ce mercredi à 15 heures.

- Ubisoft décroche -

Du côté des valeurs, Bouygues lâchait 0,44% à 38,41 euros alors que le groupe, qui possède des activités dans le BTP, l'immobilier, les médias ou encore les télécoms, a publié mercredi une perte nette de 38 millions d'euros au premier trimestre, et a confirmé ses perspectives pour 2017.

Ubisoft plongeait pour sa part de 6,27% à 45,63 euros, pâtissant de résultats inférieurs aux attentes même si l'éditeur français de jeux vidéo, convoité par Vivendi, a publié un bénéfice net en hausse de 15% à 107,8 millions d'euros pour son exercice décalé 2016/17.

Suez lâchait 1,63% à 15,99 euros après que le groupe de gestion de l'eau et des déchets a annoncé le lancement d'une augmentation de capital de 750 millions d'euros, destinée à financer une partie de l'acquisition de l'américain GE Water.

EDF, qui avait fortement progressé mardi dans le sillage de la nomination d'Edouard Philippe, un ancien d'Areva, au poste de Premier ministre, perdait 1,19% à 9,36 euros. Greenpeace a annoncé avoir porté plainte contre l'Etat français auprès de la Commission européenne pour sa participation à la recapitalisation de l'électricien public, qui relève d'une aide d'Etat illégale selon l'association de défense de l'environnement.

SFR se repliait de 0,23% à 30,85 euros. Michel Combes, directeur général d'Altice, maison mère de SFR, a annoncé que le groupe allait "passer à la vitesse supérieure dans le cinéma et les séries" en lançant une chaîne qui leur est dédiée, dans un entretien au Figaro mercredi.

Heurtey Petrochem reculait de 0,33% à 23,92 euros après que le groupe français d'ingénierie pétrolière et gazière a abaissé son objectif de chiffre d'affaires pour 2017 à la suite d'une chute de 33% de son activité au premier trimestre.

Devoteam s'appréciait en revanche de 2,82% à 66,77 euros, profitant d'un chiffre d'affaires de 149,9 millions d'euros au premier trimestre, en hausse de 12,4% sur un an, dopé notamment par son offre sur la cybersécurité dans les banques.

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