(Cercle Finance) - Le CAC40 a pratiquement récupéré en 3 séances le terrain perdu vendredi puis lundi dernier: la remontée des cours s'est amorcée à l'heure du déjeuner... et bien avant la publication d'un chiffre mineur aux USA: les inscriptions hebdomadaires au chômage ont été moins nombreuses que prévu, à 319.000 contre 325.000 anticipé.

Les cambistes n'ont dailleurs pas tardé à ramener le Dollar sous les 1,3900/E quelques minutes après cette statistique: une pléthore de chiffres beaucoup représentatifs de la conjoncture US sont attendus demain (prix à l'importation et ventes de détail à 14h30, production industrielle à 15h15 puis confiance des consommateurs du Michigan).

La véritable explication du spectaculaire sursaut -inattendu dans de telles proportions- des places boursières (+1% pour l'Eurotop-100) pourrait résider dans une mesure de 'clémence' de la Bank of England qui met 4,4Mds£ à la disposition des banques commerciales britanniques pour leur épargner le dépassement de leurs capacités de refinancement (ce qui entraîne le cas échéant de lourdes pénalités, Barclay's en a fait l'amère expérience au mois d'août)... la 'City' respire mieux depuis ce midi.
Cela revient à offrir concrètement aux marchés quelques milliards de liquidités (un peu comme de nouvelles 'facilités de caisse') alors qu'une baisse de -50Pts des taux US est tout sauf une certitude (le 18 septembre prochain).

La seule ombre au tableau demeure la flambée du baril qui poursuit sur sa lancée de mercredi, établissant un nouveau record historique à New York, en venant toucher les 80 dollars.
Cela n'empêche pas Wall Street -qui continue de parier sur une attitude accommodante de la FED- de poursuivre son rebond et le Dow Jones gagne pas moins de 1,1% à 13.440Pts à la mi-séance... tandis que le Nasdaq doit se contenter d'un modeste +0,35%.

A Paris, Alcatel Lucent affichait -et de très loin- la plus forte baisse du CAC40. Le titre de l'équipementier télécom franco-américain plonge de 8,7% à 6.62 euros (avec 116 millions de titres échangés -soit 10% du volume total traité sur le CAC40-), après avoir inscrit un plancher de 6,24E ce matin.
Alcatel-Lucent a révise ses prévisions de revenus à la baisse pour l'année 2007. Le groupe a lancé ce matin un avertissement sur ses résultats: ni la marge, ni le chiffre d'affaire n'atteindront les objectifs fixés pour 2007 (précédemment, la croissance des ventes était estimée à environ 5%, à taux de change constant... mais il s'avère négatif).

ST Microelectronics corrige également de -3 %après une dégradation de 'sur-pondérer à sous-pondérer' d'un analyse de Lehman Brothers.

A l'inverse, le titre Vallourec était en grande forme et continue de profiter de la hausse des prix du pétrole et des rumeurs de rachat par le russe Gazprom, même si celui-ci a apporté un démenti ce matin à ces allégations. L'action du fabricant de tubes sans soudure destinés à l'industrie pétrolière s'envole de 4,8%.

Lagardère était également bien orienté et s'adjuge 4,6%. Le groupe a annoncé un chiffre d'affaires en croissance de + 6,8 % à 3 955 millions d'euros au 1er semestre 2007 (+ 1,2 % à données comparables) et une forte croissance de son résultat opérationnel courant (Resop) de + 34,1 % à + 270 millions d'euros (contre + 202 ME en 2006).

Arnaud Lagardère a par ailleurs annoncé ce matin dans Les Echos vouloir rester dans le groupe EADS au moins jusqu'en 2010. Dans le cadre de l'activité du groupe Lagardère, il a précisé vouloir améliorer la ' mobilité du portefeuille ' dans les médias et rééquilibrer les résultats de ses quatre pôles d'activité (édition, presse et audiovisuel, distribution et sport).
Alstom (+3,4%) continue de bénéficier d'achats liés à son futur statut de partenaire d'Areva, alors que Bouyges (+1,2%) pourrait continuer de se renforcer au capital.

Hors CAC40, Gemalto grimpait de 8,65% et signait la plus forte hausse du 'SRD' dans le sillage de la publication de résultats semestriels globalement en ligne avec les attentes.
Fortis maintient sa recommandation de conserver le titre avec un objectif de cours, également inchangé, à 19 euros (le cours flirtant avec les 20E durant les trois quarts de la séance).

Le spécialiste de la sécurité numérique a dévoilé un résultat d'exploitation en repli de 53,6% à 15,2 millions d'euros contre 20,6 millions d'euros attendu par Fortis. Un analyste de la place de Paris tablait lui sur un résultat à l'équilibre.



PhB




Copyright (c) 2007 CercleFinance.com. Tous droits réservés.