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Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris montait légèrement (+0,27%) vendredi matin, avançant prudemment après quatre séances consécutives de hausse, un vote en faveur du report du Brexit jeudi, et à l'orée d'une séance avec des échéances techniques importantes.

A 09H25 (08H25 GMT) l'indice CAC 40 prenait 14,62 points à 5.364,40 points. La veille, il avait fini sur une progression de 0,82%.

"En cette séance des quatre sorcières (marquée par l'expiration simultanée de plusieurs types de contrats et options sur les marchés, NDLR), (...) les investisseurs doivent composer avec une visibilité toujours faible", a estimé dans une note Tangi Le Liboux, stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Les négociations en cours sur les principales thématiques, longues et incertaines mais qui montrent une volonté des protagonistes d'éviter le scénario le plus néfaste, ont rassuré les marchés, mais pas forcément tous les investisseurs", a-t-il complété.

L'actualité des derniers jours en Europe s'est surtout concentrée autour du Brexit. Le Parlement britannique a rejeté successivement la proposition d'accord négociée en dernière minute par la Première ministre Theresa May après un saut à Bruxelles, l'éventualité de sortir de l'UE sans accord, puis s'est résolu jeudi à ce que le Royaume-Uni demande de différer le divorce.

La motion prévoit un court report, jusqu'au 30 juin, si les élus britanniques approuvent l'accord de retrait de Mme May, qu'ils ont déjà retoqué à deux reprises. Mais elle a décidé de le leur soumettre encore une fois d'ici à mercredi 20 mars.

"La semaine prochaine promet d'être encore focalisée sur le Brexit, avec de nouveaux votes à Westminster et la tenue d'un sommet européen qui pourrait valider ou non la demande d'un report si le Royaume-Uni est en mesure d'expliquer ce qu'il veut à ce moment-là", a poursuivi M. Le Liboux.

Du côté des indicateurs, la séance sera relativement calme, à l'exception de la deuxième estimation de l'inflation en février pour la zone euro.

Les investisseurs digéraient également les immatriculations de voitures neuves en Europe, qui se sont contractées sur un an en février pour le sixième mois consécutif, même si le repli n'a plus été que de 1%.

Les constructeurs français ont néanmoins gagné des parts de marché le mois dernier: PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) a vu ses livraisons augmenter de 1%, et Renault (Dacia, Lada et Alpine) de 0,3%.

Korian tire le SBF 120

Sur le front des valeurs, Korian bondissait de 4,93% à 36,60 euros, galvanisé par des objectifs de croissance revus à la hausse pour la période 2019-2021, notamment portés par ses ambitions à l'international, malgré un bénéfice net 2018 en baisse.

Aéroports de Paris (ADP) gagnait 2,10% à 175,20 euros. Après environ neuf heures de débats acharnés, l'Assemblée nationale a donné jeudi un nouveau feu vert à la privatisation du groupe, voulue par le gouvernement mais vivement contestée par les oppositions.

Mercialys souffrait en revanche (-2,61% à 12,68 euros) d'un abaissement de sa recommandation à "réduire" contre "neutre" auparavant par Oddo BHF.

Bolloré s'effritait de 0,31% à 3,90 euros après avoir vu son bénéfice net réduit quasiment de moitié en 2018, à 1,1 milliard d'euros contre 2 milliards en 2017, quand il avait profité de restitutions d'impôts et de changements liés à la fiscalité.

Par ailleurs, Cyrille Bolloré succède comme PDG à son père, Vincent Bolloré, à la tête du groupe du même nom, moins d'un an après l'accession de Yannick Bolloré à la présidence du conseil de surveillance de Vivendi.

Iliad montait de 1,00% à 88,66 euros tandis que le CSA a proposé jeudi une médiation dans le bras de fer qui oppose Free, filiale d'Iliad, et Altice, qui demande de meilleures conditions de diffusion pour ses chaînes.

Stef reculait de 0,46% à 87,00 euros après l'annonce jeudi par le spécialiste de la logistique du froid d'un bénéfice net en hausse de 0,8% à 94,4 millions d'euros en 2018 et d'une évolution de sa gouvernance cette année, avec la nomination de Stanislas Lemor comme PDG.

Safran progressait de 0,38% à 117,85 euros. L'Autorité des marchés financiers (AMF) a indiqué jeudi avoir prononcé des sanctions de 530.000 euros contre deux dirigeants du groupe Zodiac Aerospace, racheté par Safran en 2018, pour avoir vendu des actions en connaissance d'informations privilégiées.

jra/cd/mcj